Chapitre 3

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Lorsque la pluie battante s'était arrêtée nous avions pu reprendre notre route et étions arrivés chez Kentô vers l'heure du gouter, sa mère nous attendait avec des beignets aux chocolats qu'elle venait de préparer.

Je la saluais poliment, installais mes affaires dans la chambre de Kentô et allais manger les délicieux mets. Lorsque nous finîmes de se remplir la panse, il était 17h passé et le vent soufflait fort dans les arbres. Nous décidâmes donc de monter dans sa chambre et d'installer le futon prêt de son lit. Il me dit :

- Vas te doucher et change toi, la salle de bain se trouve au bout du couloir à droite et tu y trouveras une serviette si tu fouilles dans un des meubles.

- Ok encore merci, je me dépêche. Dis-je en me dirigeant vers la pièce, mon pyjama sous le bras. Prendre une douche me détendit considérablement et lorsque j'en sortis j'entendis des pas dans le couloir venant par ici. Je demandais à voix forte :

- Madame Nuyu c'est vous ? Personne ne me répondit, je me dis donc qu'il devait s'agir de Kentô. Kentô ? Kentô c'est toi ? Sa voix venant de juste derrière la porte me répondit :

- Mio tu as finis je peux rentrer ? Il n'attendit pas que je lui réponde et ouvrit d'un coup la porte. J'attrapais de justesse ma serviette que je plaçais devant moi laissant mon torse découvert.

- Hé oh tu pourrais frapper avant d'entrer nan ? Heureusement que j'ai de bons réflexes. Dis-je sur un ton mordant pendant qu'il continuait de me fixer les yeux écarquillés. Ferme la porte maintenant !

- Je ne sais pas si j'ai envie de fermer la porte du paradis n'est-ce pas mon cher Mio ? Kentô avait dit ça sur un ton malicieux tout en faisant un pas en avant rentrant dans la pièce et refermant la porte derrière lui dans un claquement léger.

- Tu fais quoi là, recule t'es pas bien ou quoi ? Lui faisais-je remarquer surpris par ses actions quelques peu embarrassantes pour moi.

- Ça ne se voit pas ? Je viens reluquer ! Dit-il les yeux presque en pleure tellement il rigolait. Je nouais ma serviette autour de moi et enfilais à vitesse grand V mon bas de pyjama bouffant, ce qui me rassura un peu plus.

Je regardais maintenant Kentô se rapprocher de moi de plus en plus de moi, et au bout d'un moment, je me retrouvais bloqué contre le mur froid de la salle de bain. Je plaquais mes mains sur ma poitrine comme pour me protéger de son regard qui me transperçait de part et d'autre de mon corps gelé.

- Pourquoi tu te caches ? Dit-il en posant sa main sur le mur à côté de ma tête.

- Personne ne serait à l'aise torse nu quand quelqu'un est dans la même pièce, et surtout à quelques centimètres de son corps ! Répliquais-je du tac au tac. Et puis tu sais, on vient juste de se rencontrer et... comme s'il était pressé, il ne me laissa pas finir ma phrase et m'embrassa à nouveau, ce qui me surpris.

J'essayais tant bien que mal de le repousser mais sa force était telle que je ne pus pas le faire bouger d'un seul millimètre. Nos langues se retrouvèrent et s'enlacèrent de nouveau comme dans le train quelques heures auparavant mais cette fois encore c'était plus intense et plus passionné.

J'avais arrêté de le repousser depuis. Il en voulait toujours plus, et décida donc de passer gentiment sa main dans mes cheveux encore mouillés et les caressa tendrement. Mais maintenant que je connaissais ce côté-là de lui, je savais que son autre main appuyée contre le mur n'allait pas rester là sans bouger.

Comme je le pensais, elle descendit peu à peu sur mon dos, ce qui, au contact de sa peau froide, me fit frissonner grandement.
E
lle passa ensuite sur mon torse et se plaqua complètement, la paume de sa main sur ma poitrine, et se mit étrangement à malaxer ma peau. J'arrivais à repousser son visage et arrêtais le baiser mais pas sa main, qui restait accrochée à ma peau.

Le Hasard Fait Parfois Bien les Choses ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant