Chapitre 1 : le début de la fin ?

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Fatiguée. Je suis tellement fatiguée. Autant physiquement que mentalement. Je n'arrive pas à me faire au fonctionnement du lycée, je ne trouve plus aucun intérêt en rien, à part mon sport, l'athlétisme, ainsi que les courses de formule 1 que je regarde à la télé.

Je ne contrôle plus rien. Je passe mes journées seule, dans le noir, allongée dans mon lit, attendant que la journée se finisse. Je ne trouve plus d'intérêt à vivre. Je le sens : je suis sur une pente descendante, et si je ne me relève pas bientôt, je risque de tomber à tout jamais.

J'aimerais que quelqu'un m'aide à me sortir de là. Mais qui ? Je suis bien incapable de parler, que ce soit à ma famille, ou ma psy. Je me sens incomprise, et seule. Tellement seule.

J'ouvre enfin les yeux et fronce les sourcils : où suis-je ? Ces murs blancs n'appartiennent pas à ma chambre, et cette odeur de désinfectant n'est pas présente chez moi...

C'est alors que je me rappelle les événements de ces derniers jours. Des événements qui risquent de changer ma vie.

*******

"-Idriss, on vient de parler à la psychiatre : tu as perdu cinq kilos : tu ne te nourris plus apparemment ! Comment c'est possible ? Pourquoi tu ne nous en as jamais parlé ?"

Je reste silencieuse face à leurs regards larmoyants. Ils poursuivent cependant :

"-Et puis regarde tes bras criblés de cicatrices ! Pourquoi tu te fais du mal comme ça ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?"

Ils continuent de se lamenter sur mon sort mais moi, je reste bloquée sur cette phrase. Qu'est ce qui ne va pas chez moi ? Bonne question... Cela fait des années que j'essaye de répondre à cette question, en vain. Je ne sais pas quel est le défaut chez moi qui fais que je vais si mal, mais je sais une chose : il finira par m'avoir à l'usure. Et à ce moment-là, ce ne sera pas beau à voir.

Les derniers mots que je perçois avant qu'un grand trou noir ne m'engloutisse sont les mots "hôpital psychiatrique". Puis plus rien.

*******

Je soupire en repensant à cette scène. Je me redresse pour observer cette nouvelle chambre. Sans surprise, tout est blanc. Il n'y a qu'un lit dans cette salle, le mien. Je me dirige lentement, par manque de force, vers une porte, qui mène apparemment à une salle de bain. J'en déduis donc que l'autre porte est la sortie.

Je m'approche doucement de cette dernière, et quand je mets un pieds dehors, je découvre un monde qui m'était bien inconnu jusque là.

Ne me lâche pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant