Chapitre 10 :

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"Bah dis donc quelle journée !" m'exclamai-je face au récit de Lucas. Cela fait maintenant près d'une heure qu'il me raconte en détail sa journée qu'il est loin d'oublier. Je n'ai pas encore eu l'occasion de lui parler de ma propre journée, et donc de la grande nouvelle, mais je sens que je vais bientôt pouvoir tout lui dire. 

En effet, mon meilleur ami finit par me poser la question fatidique :

"-Et toi ta journée ?

-Tu n'es pas prêt à ce que je vais te dire..."

Je lui explique donc ma journée comme je l'ai vécue, c'est-à-dire que je lui raconte mon après-midi passée aux côtés de Lando Norris sans lui dire qu'il sera possiblement mon futur assistant familial. Ce n'est que lorsque j'en viens à l'arrivée de Charles qu'il comprend. 

Malheureusement, il n'a même pas le temps de réagir que nous sommes interrompus :

"Bon, vous vous préparez ? On va au restaurant de l'hôtel avec les pilotes de Mclaren. Rendez-vous dans vingt minutes en bas, c'est bon pour vous ?"

Avant que Charles ne sorte de la chambre je l'interpelle :

"Je ne vais pas pouvoir venir ce soir, je ne me sens pas bien, lui mentis-je."

D'un air sceptique il me répond qu'il ne me laissera pas rester ici sans l'avis médical d'Anya. Déçue de sa réponse et énervée de toujours devoir me justifier, je me lève du lit et sors en trombe de la chambre en bousculant le monégasque. A ce moment-là, je ne pense qu'à un chose : besoin d'air. J'ai absolument besoin de sortir et sentir l'air frais sur mon visage. 

Malgré moi, je sens une crise d'angoisse monter, et je ne peux rien faire pour la réprimer. Impuissante, je laisse mes larmes couler et sens ma poitrine se serrer, m'empêchant de respirer. Je pars petit à petit dans un autre monde, de moins en moins consciente de la réalité qui m'entoure. J'entends au loin une voix crier mon prénom, mais je suis déjà loin, trop loin. Je sombre finalement dans un trou noir. 

**********

J'ouvre les yeux et tombe sur le visage inquiet du pilote britannique. J'essaye de me relever pour comprendre où je suis mais il m'en empêche en reposant mes épaules au sol, doucement mais fermement.

"Tu ne te redresses que quand tu te sens mieux, ok ?" J'hoche la tête et suis prise par un frisson, il faut dire qu'à cette heure-là, il ne fait pas si chaud. Il enlève alors sa veste et me couvre avec. Il me demande alors :

"Tu veux bien me dire ce qu'il s'est passé ? Pourquoi quand je t'ai trouvée tu étais en pleurs, et que tu t'es évanouie la seconde d'après ?

-Crise d'angoisse..., marmonnai-je."

Il acquiesce et m'aide doucement à m'asseoir. Pour me réchauffer un peu plus, il me prend dans ses bras et je peux sentir la chaleur de son torse sur mon corps frêle. Je lui demande alors :

"Je n'ai vraiment pas envie d'aller au restaurant, on ne peut pas faire autre chose ?

-Bien sûr, je vais prévenir les autres, qu'est-ce qui te ferait plaisir ?

-Un truc juste toi et moi, en fait..."

Il hausse les sourcils et sourit en me serrant un peu plus :

"Ca te dit une soirée sur la plage ?"

********

C'est ainsi que nous nous retrouvons dans sa voiture, en direction d'une plage qui, apparemment, détient la plus belle vue de toute l'île. Cependant, je vois le conducteur s'arrêter sur un parking, près d'une épicerie.

Ne me lâche pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant