Chapitre 2 : premier tour

73 10 3
                                    


Le lendemain matin, dans sa salle de classe, le ténébreux professeur ruminait. Comment diable cette vieille chatte de Minerva avait elle put lui faire un coup pareil ? Lui, Severus Rogue, l'espion de l'Ordre, l'ancien Mangemort, jouer à un jeu si puéril ? Il avait bien d'autres choses bien plus importantes à réaliser que de s'adonner à des gamineries avec des élèves tous plus idiots les uns que les autres. Des activités d'adultes comme... Et bien comme corriger des copies par exemple. Justement celle qu'il tenait dans la main n'était pas aussi mauvaise qu'il aurait put l'imaginer, elle était même plutôt bonne... Bon d'accord, elle était excellente, s'avoua-t-il à lui-même. Était-ce son auteur qui empêchait Severus d'admettre la qualité de ce travail ? Sans doute ... Harry Potter, encore et toujours lui. Il avait réussi, par un moyen qui lui échappait, à nettement s'améliorer en potion ; et sans qu'il sache pourquoi, cela agaçait Severus au plus haut point. Il soupira et se détourna de ses copies. C'est alors qu'il posa les yeux sur une carte, sa carte, qui lui imposait un rôle dans ce jeu stupide, des encore plus stupides jumeaux Weasley. Le valet de cœur ... Il ricana pour lui-même. Il était tout bonnement hors de question qu'il perde. La meilleure stratégie était donc de rester avec l'armée rouge chaque soir afin de décider de la victime du soir. Il aurait été fou de penser pouvoir gagner avec cette petite peste d'Alice. Gagner avec une armée était bien plus probable qu'avec une petite pleurnicheuse. Il était certain, sans que sa croyance n'ait aucun fondement, qu'il s'agissait d'Hermione Granger, cette Miss je-sais-tout avait comme une prédisposition à incarner cette héroïne trop curieuse. Pour l'heure, il lui fallait descendre dans la grande salle pour le petit-déjeuner s'il ne voulait pas commencer la journée à jeun.

--------------------------------------------------------------

Harry était aux anges, il avait découvert la veille que Ginny elle-même avait reçu la carte du Chapelier fou. Dès qu'il avait croisé le regard de la belle rousse, il avait compris. Il s'était senti léger, habité par un amour pur qui semblait soulager chaque mal-être qu'il avait pu ressentir jusqu'ici. Bien évidemment, il s'agissait d'un sortilège mais Harry n'était pas mécontent que celui-ci tombe sur Ginny. 

Depuis la fin de la guerre, ses cauchemars et pensées morbides ne lui avait pas laissé beaucoup de temps pour reconnecter avec sa petite amie et il se disait que par la force des choses, ce jeu pourrait raviver la flamme de leur relation. Celle-ci lui avait d'ailleurs fait parvenir un mot par l'intermédiaire de Ron, lui demandant de le rejoindre dans l'alcôve discrète du couloir du 5ème étage. Harry savait ce qu'elle attendait de lui, et sentit son cœur se serrer d'appréhension. Ginny voudrait sûrement qu'ils s'adonnent à des échanges langoureux, parsemés de caresses audacieuses et de baisers suaves. Non pas que cela déplairait particulièrement à notre héro, bel et bien sous le charme de la jolie rousse; cependant à chaque fois qu'Harry avait été confronté à plus que de chastes baisers, quelque chose semblait le bloquer. Il mettait alors immédiatement fin au contact, malgré la culpabilité qu'il ressentait de vexer sa partenaire. 

Pas de doute, il faudrait qu'il en parle à Hermione tôt ou tard. Sa meilleure amie avait toujours été de bon conseil et avait su mettre de l'ordre dans ses pensées lorsqu'il n'y voyait pas clair. En attendant, il faudrait bien qu'il se débrouille par lui-même, et puis le sortilège dont il était victime pourrait peut-être bien s'avérer utile dans ce domaine là... 

"Courage Harry", se dit-il pour lui même. "Tu as sauvé le monde magique, terrassé l'ennemi public numéro un, ratatiné un basilic, survécu à deux sortilèges de mort... Ce ne sont pas des mains baladeuses qui auront raison de toi.". Il se frappa les joue pour se donner du courage et détourna son attention sur les courbes féminines de la jeune femme qu'il s'apprêtait à rejoindre.

Effets secondairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant