Mayhem's Angels Tome 1 "Sur la bonne voix"

20 Tammy

Je suis tellement une mauvaise meilleure amie. J'étais tellement occupée avec Monsieur Orgasme que je n'ai pas vu que Mya allait mal. Il a fallu que Max me le chuchote discrètement après le repas pour que je file en direction de sa chambre. Je frappe puis entre sans attendre, et la trouve en larmes, serrant son oreiller dans ses bras.

- Qu'est-ce qui t'arrive ma Pâquerette ?

- M'appelle pas comme ça ! bougonne-t-elle

Je m'assieds près d'elle et la prends dans mes bras. Elle profite de ce cocon pour se lâcher et me verse 10 litres de larmes sur mon t-shirt préféré...

- Mya, qu'est-ce qui te met dans cet état ?

- Rien...

- Oh oui ça a l'air de rien tiens ! je ne t'ai jamais vue pleurer plus de 3 minutes, et là on dirait que tu as vidé ton corps ! Tu vas être toute sèche !

J'arrive au moins à la faire sourire ... Elle renifle et se lance :

- Je suis peut-être légèrement tombée amoureuse de Max...

- MAMMA MIA !!!

- Tu parles italien toi ?

Cette réponse me fait penser à Seb et me fait sourire mais je reviens à Mya.

- Et pourquoi ça te fait pleurer ? parce que je sais que c'est réciproque, je l'ai bien vu de mes propres yeux !

- C'est réciproque !

- Bah alors pleure pas et embrasse-le !!!

- Hors de question !

- Pourquoi ?

- Mon père ? le MC ? le danger ?? »

Bon bah là elle m'a coupé la chique. Je suis d'accord avec elle, elle ne peut pas mettre Max en danger... Mais merde, ils sont tellement choux tous les deux quand ils chantent ...

Tout en se mouchant, elle me raconte tout ce qui s'est passé avec Max depuis que je suis trop occupée par ma petite personne pour m'intéresser aux problèmes de ma sœur de cœur ... Un trou béant me vrille l'estomac... Je vais calmer le jeu avec mon bellâtre et soutenir ma copine dans sa peine.

On passe l'après-midi ensemble à manger de la glace et à critiquer le MC, celui qui l'empêche de vivre !!!

Au moment du concert, je lui ai bien remonté le moral, mais je sais que chanter avec Max va être dur.

Notre partie commence, tout va bien. Puis elle appelle Max comme les soirs précédents, et malgré sa peine, ils nous offrent encore un duo qui fait dresser les poils...

Quand je pense que je vais enfin pouvoir descendre de scène pour lui faire le câlin le plus mémorable de tous les temps, elle nous demande une dernière ! On la regarde, effarées, c'est pas dans ses habitudes de changer le planning. Max s'approche et lui tient la main, et Mya nous demande Shallow. Putain, ma respiration se coupe. Ils nous ont préparé un second duo ! Même si elle l'a (faussement) jeté et elle a son petit cœur brisé, ils sont passés outre pour nous en mettre plein la vue. Je suis épatée par leur professionnalisme, et par les « couilles » qu'a ma Pâquerette !!!

Je tape pour démarrer la musique et c'est parti. Les larmes me montent tellement c'est beau, une boule dans ma gorge m'empêche de respirer. Et mes copines sont dans le même état. Quand je tape les dernières percus, le public est en délire, ça crie, ça siffle, ça applaudit. Max prend Mya dans ses bras puis elle descend de scène en saluant le public. Je descends et la suis dans le couloir quand elle me demande de la laisser seule pour le moment. J'accède à sa demande mais ça me fait tellement mal de la voir comme ça. Seb qui a suivi de loin, vient me prendre dans ses bras et je craque à mon tour en pleurant dans ses bras. Il m'entraîne vers la loge des garçons, qui sont sur scène, et referme puis me laisse déverser toute mes larmes dans le cocon de ses bras... Une fois que je suis calmée, il relève mon menton vers son beau visage et me demande :

- Je peux faire quelque chose pour t'aider ?

Et là je l'embrasse comme je n'ai jamais embrassé, je me noie dans ses bras et ses baisers. J'ai besoin de lui, de sa tendresse pour rester vivante face à l'injustice que vit ma sœur de cœur. Je l'entraîne vers le canapé de la loge et le déshabille. Il fait de même pour moi, et je suis désolée les garçons pour votre sofa, mais là, tout de suite, Sebastian me fait l'amour avec le plus de tendresse et de douceur que je n'en ai jamais reçue de toute ma vie...