poème de ma vie : recueil 2

Le temps

 Le temps, cette chose si indécise

Nous fait fausse route à sa guise

Moi qui en a besoin maintenant,

J'ai la sensation d'être fuit tout le temps.

Voilà que demain est déjà aujourd'hui

Et qu'aujourd'hui a déjà fini sa vie

Je cours et vole vers cette mélodie,

Elle m'évite, et de moi, s'enfuie.

J'aurai aimé avoir un peu plus de temps,

Pour compter, danser, parler avec les gens.

Pour dessiner, composer, et écrire un roman

Pour pleurer, rigoler, et jouer avec les enfants.

Mais ça y est, le temps nous est compté,

Car ça y est, le temps est déjà lancé,

Plus jamais, il ne va vouloir reculer,

Faux départ, dans les minutes j'me suis pris les pieds

Rien qu'un retard, et la chute est assurée,

D'une minute, seconde ou même une année,

C'est du pareil au même, car dans toutes les éventualités,

Le temps est devant nous, le retard à nos pieds

Alors aujourd'hui, je crie que je m'en fou

Car mon horloge, elle est pas autour de mon cou,

Mon horloge, je l'adapte avec vous,

Mais celle de la vie, c'est le sommeil qu'elle noue

Bas oui, je me bats avec le temps,

J'm'en fou, si je somnole par moment,

Parce que moi et d'autres, on est les combattants,

Les combattants de la vie, et ceux du temps.

Les combats contre le temps,

Sont les combats les plus violents,

Les combats les plus marquants,

Car en combat-temps, on se bat vaillamment.

On engage une guerre sans fin,

Comme celle contre la faim.

On perd une heure, on gagne moins bien,

Mais se sont de secondes dont on a besoin.

Car le matin, c'est compliqué,

En vitesse, on doit se dépêcher,

De commencer cette journée,

Déjà lasse de celle qui a précédée

Quotidienne,

Est notre peine,

Celle de la haine,

Contre les semaines.

Commence la danse,

En transe,

Je m'élance,

Et me balance.

Mon partenaire est cet élément,

Celui qui a détruit tant de gens,

Celui qui danse avec le présent,

Et oui, mon partenaire est le temps.