• Chapitre quatre : Les illuminations •

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 Plus de deux heures plus tard, lorsque les biscuits lancés au four furent enfin froids, ils assemblèrent le tout avec le glaçage

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Plus de deux heures plus tard, lorsque les biscuits lancés au four furent enfin froids, ils assemblèrent le tout avec le glaçage. Le résultat était de piètre qualité. La maison tenait à peine debout, tartinée de glaçage blanc à chaque coin et sur le toit, tant et si bien que le tout semblait avoir été noyé dedans. Ils avaient également fabriqué une petite voiture avec les biscuits ronds pour former les roues. Le tout reposait dans une grande assiette plate décorée de petits bâtons de sucre d'orge rouge.

- On est bons à rien, constata Sylvain en rigolant.

Pierre haussa les épaules.

- Pas grave, j'aime bien le résultat quand même.

Ils déposèrent l'assiette au réfrigérateur pour éviter que le glaçage ne commence à fondre dans la journée en attendant de pouvoir tout manger le soir venu. Ils continuèrent ensuite de finir le rangement et le nettoyage de tout ce qu'ils avaient utilisé jusqu'à ce que la cuisine soit entièrement propre avant d'aller se jeter dans les fauteuils en cuir, épuisés par tout ce travail. La matinée était terminée et le début d'après-midi entamé, si on en croyait l'horloge fixée contre un mur du chalet.

- Qu'est-ce qu'on va faire cet après-midi ? demanda le plus vieux, le regard fixé sur la télévision allumée.

Pierre hésita un instant avant de répondre :

- Je dois aller quelque part sans toi, donc ça te laisse le temps de réfléchir.

Son meilleur ami se redressa d'un coup pour se tourner vers lui, plus qu'intrigué.

- Comment ça ?

- Eh bah... pour être honnête, ça fait des semaines que je cherche un cadeau de Noël convenable pour toi mais sans succès, avoua Pierre avec une petite grimace. Après tout, tu peux déjà t'acheter ce que tu veux, donc pourquoi j'irai acheter la première connerie que je trouve ?

- Oh... je vois totalement ce que tu veux dire, concéda Sylvain en hochant la tête.

- Du coup, j'ai enfin eu une idée alors qu'on faisait tout le trajet pour venir jusqu'ici... mais je dois évidemment aller chercher le fameux cadeau sans toi, comme tu t'en doutes.

Sylvain avait le regard brillant d'intérêt, plus que curieux de savoir ce que Pierre avait bien pu trouver comme cadeau. Il ne l'avait encore jamais vu ainsi, si hésitant et si sérieux sur le sujet. Les cadeaux de Noël n'avaient jamais vraiment été important pour eux ‒ il s'agissait souvent de bricoles idiotes échangées en coup de vent au retour de leurs vacances respectives auprès de leurs familles avant de reprendre le travail.

- Tu sais, t'es pas obligé, j'ai pas vraiment besoin de grand-chose... tenta le plus vieux pour le rassurer.

- C'est déjà décidé, le coupa son ami d'un ton sans appel.

Sylvain souffla mais décida de ne pas le contredire, plus qu'amusé de voir Pierre si sérieux à propos d'un cadeau. A la place, il se réinstalla plus confortablement dans le canapé avant de souffler :

𝒂𝒍𝒍 𝑰 𝒘𝒂𝒏𝒕 𝒇𝒐𝒓 𝒄𝒉𝒓𝒊𝒔𝒕𝒎𝒂𝒔 • (𝘝𝘐𝘓𝘌𝘉𝘙𝘌𝘘𝘜𝘐𝘕)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant