Hyunjin et Minho avaient ça en commun : l'amour du silence.
L'un a grandit dans une maison en haut d'une petite ville au bord de l'eau, solitaire et passionné, quand l'autre arrive de Séoul, triste et malade, avec le besoin de se relier au calme, à...
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Jisung était partit en claquant la porte de la maisonnée. Il ne descendit pas le deux marche le séparant de l'herbe tout de suite, et s'arrêta face au soleil. Il entendait encore les voix timides et silencieuses de Hyunjin et Minho par la fenêtre de la cuisine ouverte. Il expira bruyamment en fermant les yeux avec force. Il ne savait pas trop ce qui lui avait prit, d'observer ainsi le petit nouveau de la maison, pourquoi il s'était sentit un peu déstabilisé par sa présence. Il n'était pas du genre réservé, il parlait facilement et se débrouillait pour toujours paraître souriant et lumineux, alors il n'avait rien laissé paraître. Minho avait pourtant des yeux transcendant, qui l'avait sondé jusqu'à l'âme. Ils avaient eu la force d'un couteau sur lui, et son souffle lui avait manqué. Il avait aimé cette manière douce qu'il avait eu de sourire en caressant le chat pourtant si fuyant d'habitude.
Il en était sûr, il venait de faire face à un changement de leur petite vie campagnarde. Quand il rouvrit les yeux, un papillon passa sous son nez, et le sourire lui revint. Il le regarda s'envoler vers le bleu du ciel, qui aujourd'hui était profond et sans nuage. Il repoussa le tourbillon de sa tête pour sauter les deux petites marches en pierre et courir vers le portillon où son vélo jaune pâle l'attendait sagement. Il sortit du jardin, l'enfourcha sans plus de cérémonie et s'engagea dans la montée. Dans cinq minutes, il serait chez lui, où son meilleur ami et sa mère l'attendaient sans doute. Felix et lui s'étaient rencontré un an et demi en arrière, quand ils avaient été mis en contact par Instagram, quand sa mère lui avait annoncé accueillir un étudiant d'échange australien pour trois ans. Entre eux, ça avait été un coup de foudre immédiat. Ils étaient devenus amis tout de suite. Jisung, enfant chaleureux et souriant, n'avait pourtant jamais eu de vrais amis autre que Hyunjin, son voisin pas très sociable. Felix avait été un rayon de soleil dans sa vie, et ils étaient devenus plus que des frères ou de simples amis. Parfois, Jisung pensaient au jour où Felix rentreraient chez lui, et son coeur se serraient. Il essayait de nier cette peur, de ne plus penser à ce sentiment de solitude qu'il avait toujours eu avant lui, et profitait de leurs jours heureux.
En dix petites minutes de montée, il arriva chez lui. C'était une petite maison blanche à deux étages, un peu plus grande que celle des Hwang. Le cerisier au milieu du jardin avant couvrait les murs et les fenêtre ouverte. Il accrocha son vélo à la barrière en bois, et entra dans le jardin. Il ne pu s'empêcher de courir jusqu'à la porte, qu'il poussa sans réserve avec un grand sourire.
- C'est moi ! Je suis rentré !
Un fracas lui répondit. Il claqua la porte d'entrée, et entendit sa mère lui répondre depuis le salon. Il se dirigea alors vers la porte de la salle. Il vit Felix percher sur un tabouret près de la fenêtre, tenant une tringle de rideau à bout de force, et sa mère perchée face à lui, qui tentait de réparer les dégâts causés.
- Vous faites quoi tous les deux ? - C'est ton chien ! râla Felix. Il a tiré sur les rideaux encore ! - Tom ? Mais jamais il fera ça !
Le dit chien allongé contre la bibliothèque de sa mère, un berger australien au poile blanc et gris, releva la tête, les oreilles relevés. Jisung s'approcha alors pour venir caresser sa tête énergiquement.
