𝐁𝐎𝐑𝐍 𝐓𝐎 𝐃𝐈𝐄 | recueil d'os

- new person, same old mistakes ; ghost

Dans l'obscurité d'une nuit étoilée, Ghost errait dans les ombres des conflits passés.
Soudain, une présence énigmatique émergea des ténèbres, une silhouette féminine baignée de mystère et de silence, avec des yeux reflétant des horizons inconnus.

Il s'approcha avec précaution, cherchant des mots qui pourraient lancer une conversion, aussi étrange et obscure soit-elle. Mais elle le fixa avec un regard glacial, ses yeux pourtant qu'il avait connus si chaleureux, maintenant rempli d'une amertume profonde. Les ombres de la nuit semblaient épaissir l'atmosphère.

« Simon, » murmura-t-elle d'une voix dure, presque méconnaissable. « Tu n'as rien à dire. Tout est de ta faute. » Le cœur du soldat se serra, son esprit dans un tourbillon de confusion.

« Je... je ne comprends pas. Je pensais que tu étais morte. Comment...? » Elle l'interrompit avec un rire amer.

« Morte pour toi, peut-être. Mais regarde-moi maintenant. Regarde ce que tu as causé. » Ses mots résonnaient comme des balles, le frappant au plus profond de son être. Alors il tenta de trouver les mots pour expliquer, pour partager le fardeau de sa douleur, mais elle ne lui laissa pas cette chance.

« C'est facile pour toi de jouer au héros, n'est-ce pas? Pendant que je mourais, tu continuais à jouer le rôle du soldat admirable. Ta perfection a tué tout ce que nous avions. » Il sentit le poids de la culpabilité s'abattre sur lui.

« Je ne voulais pas que tu meures. Je pensais que tu étais partie. »

« Partie à cause de toi, » cracha-t-elle. « Tu as choisi la mission au lieu de moi. Tu m'as abandonnée. »

Les mots résonnèrent dans le silence glacial. L'homme au masque de crâne se retrouva sans voix, incapable de réfuter les accusations pourtant si douloureuses. Dans l'obscurité, il se tenait là, regardant celle qu'il avait aimée, mais dont l'amour s'était transformé en une haine indomptable.

Alors sous le poids des reproches et du mépris, Ghost se retira lentement, laissant derrière lui l'ombre de leur passé. Il s'éloignait, chaque pas semblait être une lourde sentence, une condamnation à porter le fardeau de la mort de sa bien-aimée, puis la revoir sous ce nouveau jour, si différente.

Il se reprochait d'avoir perdu une fois de plus une personne chère, alors que les souvenirs de sa mère, partie trop tôt, se mêlèrent à la douleur de cette rencontre désastreuse.

Le passé et le présent s'entremêlaient dans une toile de douleur, laissant l'homme seul avec ses pensées tourmentées. Peut-être était-ce une tragédie inévitable de ceux qui vivaient dans l'ombre des conflits, perdant non seulement des batailles sur le terrain, mais aussi des âmes chères.