Nous faisons une course contre le temps, tout doit aller vite, toujours plus vite.
Nous voulons gagner du temps, ce temps que l'on utilise pour aller plus vite, pour gagner encore plus de temps. Nous grattons des secondes, des minutes à la vie en finissant par oublier à quel point ils sont précieux ces quelques battements de cœur qui nous ont été offerts.
Nous courons comme si nous étions pourchassés, pourchassés par le temps, comme si nous pensions que si on le laissait nous toucher on se consumerait.
Toujours aller plus vite.
Scroller sans vraiment regarder,
Acheter sans se déplacer,
Consommer sans vraiment avoir besoin,
Avoir besoin de tout et plus vite.
Les mises à jour sont installées pour nous faire gagner deux secondes et cinquante millièmes. Mais que ferons-nous de ces deux secondes et cinquante millièmes ? Rien, elles s'envolent sans que nous essayions de les rattraper.
On veut tout, tout de suite : l'amour, les vêtements, le temps, le futur. Parlons-en de l'amour, nous avons tellement peur de finir seul, il nous faut tellement l'amour ; le grand, le beau, celui des contes de fées, le plus vite possible que nous avons créés des applis de rencontres. Quitte à divorcer quelques années plus tard.
Que faisons-nous de ces minutes gagnées ?
Rien on les laisse s'envoler.
On veut vivre plus vite, mourir plus vite, comme si nous n'avions pas vraiment compris ce que nous faisions ici.
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Derrière l'encre de ma plume
Historia Corta/ Recueil de mes nouvelles et textes / Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai l...
