- A ta santé, Hazel !
Le petit-ami de Laurel, Kyle, leva son verre en l'honneur de la brune, accompagné de tout le petit groupe qu'ils étaient, assemblés autour d'une table au Savannah. C'était un bar sympa, où l'on pouvait sans cesse faire de nouvelles rencontres et où passait de la bonne musique. Kyle sortait avec Laurel depuis bientôt 5 mois maintenant, il étudiait lui aussi à la faculté de Londres et était le genre de mec sociable qui se faisait des amis facilement. Hazel savait que ça n'avait pas été le coup de foudre entre Laurel et Kyle mais ils étaient plutôt biens ensemble, finalement. Ils avaient une relation plutôt calme, sans dispute, sans perturbation. Mis à part Kyle et Laurel, il y avait aussi Thomas, un ancien voisin de sa sœur et elle et Helena, la meilleure amie de Hazel. Tout les trois se connaissaient depuis l'enfance, et Hazel eut un pincement au cœur en pensant qu'elle était actuellement en train de leur mentir. En effet, s'ils étaient réunis ce soir, c'était à priori pour fêter « l'erreur » des médecins : Hazel était bel et bien être censée guérie de son cancer.
L'heure était déjà bien avancée et Hazel sentait son esprit peu à peu s'embrumer à cause de l'alcool. Certes, boire alors qu'on venait d'apprendre que l'on était en phase terminale n'était pas recommandé. Mais franchement pour ce soir, elle avait juste envie d'oublier ce « détail ». Le bar était plutôt bondé pour un mercredi soir et une dizaine de personnes dansait inconsciemment sur la petite piste de danse à côté du bar. Helena, ayant remarqué que le regard de Hazel avait dérivé vers la piste, lui attrapa le poignet et dans un éclat de rire, l'entraina vers la piste.
- Oh non Helena, s'il te plait, je n'aime pas vraiment danser, se plaignit-elle.- Mais tu as une bonne raison de le faire ce soir, répliqua la blonde avec un large sourire.
Elles se mêlèrent à la petite foule et Hazel remercia intérieurement les teq' pafs qui lui permirent d'oublier qu'elle n'aimait pas vraiment danser. Même si elle aimait sortir, aller dans des bars et tout ça, elle gardait un tempérament relativement calme et n'éprouvait pas vraiment le besoin de se défouler sur une piste de danser au milieu de parfaits inconnus. Il y avait toujours un mec pour la coller un peu trop ou une fille qui lui assénait sans le faire exprès un coup de coude dans les côtes. A l'instant même où elle pensa à ça, elle sentit un regard insistant sur elle et subtilement, elle fit un mouvement de hanches, la permettant de voir qui l'observait ainsi. Il s'agissait d'un garçon accoudé au bar, attendant visiblement sa commande, et après l'avoir un peu plus observé, Hazel se rendit compte qu'il s'agissait du garçon de l'hôpital. Celui qu'elle avait méchamment remballé après avoir appris qu'elle allait mourir. Il est vrai qu'Hazel n'aimait pas vraiment les dragueurs, mais le fait qu'elle venait d'apprendre qu'elle était bel et bien incurable n'était pas tout à fait une excuse pour remballer un parfait inconnu.
- Je reviens, lança t-elle à Helena, la laissant au milieu de la piste.
Quelque peu gênée de ce qu'elle s'apprêtait à faire, elle se dirigea vers le comptoir où le garçon se trouvait toujours -toujours en train de la regarder d'ailleurs. Maintenant qu'elle s'approchait de lui, elle se rendit compte qu'il était loin d'être laid. En fait, c'était même plutôt le contraire. Il avait des cheveux bruns foncés coiffés d'une façon étudiée, une mâchoire marquée, des yeux marron entourés par des cils bien plus longs que celui de la jeune fille. Et sous ses vêtements... Il n'avait pas l'air d'être vilain.
- Hey... lança t-elle d'une voix un peu mal assurée. Tu es... le mec près de la machine à café ? De cet après-midi, n'est-ce pas ?- Moi-même, répondit-il un peu narquoisement.
- Heu, je sais que c'est gênant, mais... Désolée pour avant. Je ne parle pas aux gens comme ça, habituellement et...
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Exist ↠ [With Z.M]
JugendliteraturL'amour est comme un cancer, un chancre, une masse sournoise qui se nourrit d'elle-même, grossit, grandit, et finit par nous dévorer. On meurt et on se demande si finalement, on n'aurait pas mieux fait d'haïr seulement ou de rester indifférent. Elle...