La main qui avait écrit ce poème était indubitablement celle d'un homme. Elle était sûr, mais grossière.
La tour Eiffel
Jupe en dentelle
Et tête au ciel
Depuis cent ans
Veille et attend
En regardant
Passer la vie
Sous les toits gris
Du vieux Paris
Puis, en dessous, d'une écriture totalement différente, plus féminine et plus fluide, il était écrit :
Le temps est venu, les choses vont changer. En haut de la dame de fer, tu devra te dévoiler.
-Qu'est ce que c'est que ces connerie encore ?
Jean avait fêter ses cinquante ans quelque semaines plus tôt, mais jamais, en cinquante ans de vie, il n'avait reçu une lettre comme celle-çi. D'habitude, c'était plutôt sa banque qui lui écrivais, avec une lettre taper à l'ordinateur, comme tout le monde de nos jours. L'une ou l'autre fois, il avait reçu des cartes postale, écrite par un de ses collègues de boulot, ou des pubs stupide pour les soldes ou pour des vacances " à des prix imbattables". Mais surement pas des poèmes écrits à la main, et surement pas avec ce qui semblait être une invitation à la tour Eiffel. Tout cela lui paraissait trop invraisemblable pour être pris au sérieux.
Dans un premier temps, Jean commença à déchirer la lettre. Mais il s'arrêta net, lorsqu'il vit un numéro de téléphone, écrit à la hâte au bas de la lettre. Il était pourtant sûr qu'il n'y était pas lorsqu'il l'avait lu la première fois. Pris d'une inspiration, il prit ce dernier bout de papier qu'il n'avait pas encore déchirer, et composa sur son vieux cadran téléphonique le numéro griffonné. Dès la deuxième sonnerie, quelqu'un décrocha.
Dix minutes plus tard, Jean reposa le combiné sur son socle. Il resta de longes minutes la tête baissée à regarder son téléphone, les yeux vides de toute expression. Puis, lentement, il releva la tête, et se rendit dans la cuisine. Il se mit à remplir une casserole d'eau, alla chercher une tasse, son pot de café en poudre, et se prépara un café très fort, qu'il rallongea avec de la crème. Il faisait tout ces gestes avec une lenteur anormale. Puis il s'assit à la table de la cuisine, et bu sa tasse. Peut à peu, Jean repris une attitude normal. Il ne se souvenait pas de la conversation qu'il venait d'avoir au téléphone. Il se souvenait seulement avoir parler à quelqu'un pendant dix bonne minutes, mais il ne se rappelais même plus si c'était la voix d'un homme, ou la voix d'une femme qui lui avait parlé. Un spectateur extérieur à la scène n'aurait surement pas appelé cela une conversation, car Jean n'avait en fait pas dit un seul mot durant ces dix minutes passé au téléphone. La seule chose dont il était désormais convaincu, c'est qu'il devait absolument se rendre à Paris, et plus précisément en haut de la tour Eiffel, samedi prochain, à 18h00. C'était une sensation très étrange. Il présentait que toute cette histoire risquait de très mal tourner. Tout ce qui venait de se passer, cette lettre, ce numéro de téléphone apparu dessus, et cette conversation, dont il ne gardait qu'un sentiment confus... Jean se senti très fatigué tout à coup. Il monta dans sa chambre, ne pris même pas la peine de se déshabiller, et se coucha. Il était 18h30.