🍵Prendre un thé avec toi🎐-

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Il faisait un peu froid dehors. On sentait encore le froid du vent d'hiver, laissant place aux beaux jours du printemps. Heureusement que je portais un long manteau et un écharpe. Beaucoup de regard se tournaient vers moi. Il faut dire que j'avais fait un effort plus que remarquable pour l'événement qui va suivre. Jean moulant noir, manteau long marron couleur chocolat au lait, pull en laine couleur crème et une écharpe blanche. Un béret marron clair sur ma tête et des lunettes rondes sur mon nez amplifiaient mon style élégant. Je ne prêta pas attention aux quelques regards insistants et continua de marcher droit devant moi, appréhendant un peu. Après quelques rues, je pris le bus qu'il me fallait et m'assis à l'une des places libres. Dans ce genre de transport, vous pouvez vous estimez heureux si vous aviez une place même debout. Alors quelle chance d'avoir une place assise. Après quelques arrêts, une veille dame entra dans le bus et depuis ma place je l'a vis essayer d'attraper l'une des poignées mais sans succès dû à sa petite taille. Le bus commença à avancer et par réflexe, je me leva et me dirigea vers la veille dame et lui proposa mon aide, qu'elle accepta. Je l'amèna à mon ancienne place et l'aida à s'assoir. Elle me remercia en me faisant part de sa joie de voir encore quelques personnes aimable dans ce monde. On discuta pendant tout le temps du trajet et elle me raconta comment ça ce passait avant, que les hommes faisaient la cou au femmes et qu'ils se pliaient presque en quatre pour elles. Elle me raconta comment elle avait rencontré son mari et comment elle était tombée amoureuse de lui. Aimable, serviable et gentleman, c'est pour ça qu'elle l'a choisi lui et non un autre. Elle me dit que pour séduire à son époque, la politesse était la clé et se battre ou dire un simple je t'aime ne marchait pas avant. Je pris plaisir à discuter avec elle et ce fut réciproque à ce que je compris. Une personne des plus intéressantes et adorable que j'ai rencontré durant mes voyages en bus. Malheureusement nos discussions durent se terminées car j'arrivai à mon arrêt. Je voulais pourtant continuer à lui parler car, en vingt-deux ans, je n'ai jamais eu une telle facilité à parler comme je le voulais à une personne, sans prendre en compte la personne je vais rejoindre dans un petit moment. J'eus alors l'idée de lui demander son adresse et son nom, qu'elle me donna avec plaisir ayant compris mon idée, et sur un petit au-revoir poli je descendis du bus. Le paysage avait légèrement changé. Avant j'étais en plein centre de la ville, entouré d'immeubles et de maisons, presque étouffé par tout ce monde. Maintenant je respire un peu mieux, loin de la pollution de la ville et des gens qui s'étalent sur les autres. Maintenant je suis toujours en ville mais moins présente, comme un petit village avant la grande ville. Je connais ce petit coin par cœur. Certains endroits ressemblaient à de petits getaux, donnant un charme à l'endroit. Je marchais dans l'allée principale, mes chaussures claquant sur le sol en pierres. J'étais en avance pour mon rendez-vous alors j'eus le temps de passer chez le fleuriste du village. Je pris un bouquet composé de rose blanche, de fleurs des champs de toutes sortes et de la lavande. Je pense que ça va lui plaire. Bien que les fleurs ne soient pas ses choses préférées, l'assortiment de couleurs devrait lui plaire. Il me restait une demi heure avant de me rendre au lieu de rendez-vous, alors j'en profita pour faire un petit tour de village, le redécouvrant à chaques coins de rue, à chaques nouvelles maisons. L'endroit avait un peu changé depuis la dernière fois que je suis venu, c'est à dire quelques mois à cause de mon travail en ville. Ce fut bientôt l'heure. Je me dirigea vers les getaux du village et alla vers une brocante pas très loin de centre du village. J'entra dans le petit bâtiment en faisant attention au fleurs et me dirigea directement vers le caissier, un homme d'un cinquantaine d'années. Il me regarda arriver et s'appuya sur le contoire, un regard malicieux posé sur moi.

- J'peux vous aidez l'jeune ?

Il me fis un clin d'œil qui me déplu.

- Oui, une anguille et sous la roche, même votre cuir et rouillé.

Son sourire disparu automatiquement et son regard changea. Il souffla sans discrétion et repris d'un ton monotone.

- T'es avec qui ?

Osssssssss ✨❤️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant