L'Histoire Secrète de la Guirlande aux Mille Couleurs

La Guirlande | 9 décembre

9 décembre
Le soutien

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Alors qu'Amaël se baladait en cherchant un moyen d'échapper aux Eidonniens, parce qu’il n'aurait pas fallu qu'il soit contaminé par leur joie, Pingouin arriva en courant, attrapa sa main et l’embarqua dans un nouvel endroit. Des membres étaient déjà là avec leur tablier, autour d’une grande table. Au centre, se trouvaient de la farine, du sucre, et plein d'autres ingrédients.

— Aujourd’hui, on va préparer des biscuits pour le Saint Kek et des maisons en pain d'épices, s’exclama Bambi.

Le petit groupe était joyeux. Amaël se retrouvait entre Andelrys et Onyx. Chacun avec son bol, tous commencèrent à préparer les biscuits de noël. Les uns aidaient les autres et les autres donnaient les ingrédients aux uns. Seul Amaël restait seul dans sa bulle. Ils n’avaient même pas de recette et ils préparaient quand-même des gâteaux : ça n’avait aucun sens. La nouvelle recrue ne comprenait pas. Onyx s’approcha de lui.

— On connait tous la recette par cœur à force de la faire. Je vais t’aider. Ici, on est toujours là pour se soutenir.

Le nouveau duo finit par préparer une belle pâte.

— Tu préfères quelle forme ?, questionna Onyx.

— Parce que la forme compte ?, s’étonna Amaël.

— Évidemment, ajouta Andelrys en s’avançant vers eux. Il est important que chacun fasse sa forme préférée. D’ailleurs, ceux qui n’en ont pas en font de toutes les formes. A Noël, on fait ce qu’il nous plait ! (Et le reste de l’année aussi).

Amaël acquiesça. Il se mit à étaler la pâte et à la découper en simples cercles.

— Oh, tu fais des boules de Noël, c’est trop bien, s’exclama Bambi, dont c’était la forme préférée.

La jeune recrue s’étonna : les gens d'ici voyaient Noël vraiment partout. C'étaient de simples ronds… Une fois que les premières formes furent faites, l’un des membres s’occupa de mettre tous les biscuits dans un énorme four.

— On peut commencer les maisons en pain d’épices maintenant !, s’écria Bambi encore plus joyeuse qu’avant (apparemment, c'était possible).

Chaque duo ou trio récupéra tous les ingrédients nécessaires à la construction d’une maison. Onyx apporta énormément d’ingrédients.

— Ça fait beaucoup, commenta Amaël.
— Non, je ne suis même pas sûre d'en avoir assez. Chaque année, je fais la plus belle maison, et ce n’est pas aujourd’hui que ça va changer ! Je compte sur toi pour m'aider, répondit-elle.

Onyx commençait à mettre en place les éléments, quand son téléphone sonna.

— Je te laisse assembler les premières pièces. Je reviens, fit-elle en partant.

Amaël acquiesça. Après plusieurs minutes de galère, il réussit à coller les deux premiers morceaux. Il en restait encore deux autres. Amaël se demandait bien pourquoi il le faisait. Ce n'était pas sa maison après tout. D’ailleurs, ça commençait à faire longtemps que sa propriétaire était partie.

La jeune recrue décida de partir à la recherche de cette dernière. Onyx était en boule, en train de pleurer par terre.

— Que se passe-t-il ?, demanda Amaël d’une voix naturellement inquiète.

Il n’avait jamais aimé les gens qui pleurent car il ne savait jamais comment agir.

— Ma maman vient de m’appeler et quelqu’un a volé le livre que j’écrivais. J’y ai mis tout mon corps et mon cœur. Mes personnages sont comme mes enfants. Je les chouchoute.  Je vis avec eux tous les jours. Et le monde dans lequel ils vivent fait partie de moi…

Onyx était vraiment triste et sans savoir pourquoi Amaël suivit son instinct qui lui soufflait de la soutenir. Alors, il ouvrit ses bras et lui proposa un calin.

— On a qu’à tous t’aider, proposa-t-il.

— Comment ça ?

— Tu nous raconte toute ton histoire et nous on note tout pour que tu puisses repartir sur de bonnes bases. Après tout, ici, ce n’est pas qu’un village de lutin ! Nous sommes aussi des auteurs et des autrices, fier·e·s de l’être ! Après tout, ici, on est toujours là pour se soutenir.

Pendant ce discours, quelques membres étaient arrivés.

— Il a raison ! On va tous t’aider, s’exclama Andelrys.

Les autres acquiescèrent. De nouvelles larmes vinrent aux yeux d’Onyx. Amaël grimaça car il avait de la morve sur son pull.

— Merci les amis, vous êtes géniaux. Mais je n’ai pas trop envie de faire ça maintenant, c’est encore frais…

— On a qu’à finir les maisons en pain d’épices, après tout tu es la meilleure pour, répondit Amaël.

— Et moi, je prépare du chocolat en forme de cadeaux, s’exclama Bambi.

La joyeuse troupe revint dans la cuisine. Là, à côté des deux morceaux de pains d’épices qu’avait assemblés Amaël, se trouvait un magnifique bulbe brillant de la même couleur brune que le pain d’épice.

Tout le groupe était encore plus joyeux. Amaël, quant à lui, se demandait si ces lutins ne commenceraient pas à l’influencer…

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