13 décembre [ Levi ]
Je suis réveillé par l'odeur de la cannelle, ou bien de l'eau de Cologne. J'ouvre péniblement les yeux et remarque que je suis dans un grand lit. Je suis brodé dans la couverture qui me recouvre jusqu'au nez.
- Oh tu es réveillé? Comment te sens tu?
Je tourne la tête vers la source du son et vois le grand blond assis en face d'une table en bois vernis. Il porte un simple pull en laine par dessus une chemise blanche et un pantalon couleur crème. De fines lunettes reposent délicatement sur son nez et ses doigts tournent les pages de ce qui est sûrement un corpus de texte. Les volets sont baissés et les rideaux d'un rouge écarlate sont fermés, laissant une ligne de la lumière lunaire éclairer la pièce, en plus de la lampe de travail.
- Il est quelle heure?
- Vingt-trois heures trente. Tu as besoin de quelque chose?
- Où est Hange? Et qu'est-ce que tu fais là?
- Elle est dans sa chambre, ici c'est la mienne. Tu t'es évanoui à cause du froid et je t'ai ramené au chalet, je voulais te déposer dans ta chambre mais elle était occupée. Tu avais l'air épuisé alors je n'ai pas songé à te réveiller.
Mon regard ne le lâche pas des yeux, je dois l'avouer qu'il est plutôt pas mal. Un grand blond d'environ un mètre quatre-vingt-neuf, de beaux yeux bleus et un comportement ressemblant à celui d'un gentleman. Je doute qu'il ait l'habitude de porter des lunettes, seulement pour travailler dans ce cas. De plus les yeux bleus sont assez sensibles...bien qu'ils soient attirants. Je reste stupéfait devant cette carrure impressionnante. Ses muscles sont légèrement visibles à travers ses vêtements. En tout cas, totalement mon genre... Mais à quoi je pense moi encore?! Sérieux Levi tu le vois pour la deuxième fois est il te tape déjà à l'œil?
Il devait sûrement avoir remarqué que je ne le quittais pas du regard puisqu'un léger sourire se forme sur ses lèvres.
- Je vois que tu m'apprécies déjà Levi, je suis charmé.
Je rougis subitement et détourne avec difficulté le regard en me mordant la lèvre, je suis vraiment indiscret à ce point?
- Tu as l'air de m'apprécier aussi Erwin, vu la manière dont tes yeux se baladent.
Il se racle la gorge puis plonge à nouveau dans ses papiers. Mais moi, je n'ai pas envie de dormir. A cette heure ci, ils sont tous dans les bras de Morphée tandis que moi, je viens de les quitter il y a quelques minutes. Je décide de me lever et dégage les draps d'un coup de bras, des frissons parcourent l'entièreté de mon corps. Soudain, je prends conscience que je ne porte qu'une chemise dans laquelle je nage presque. Je me lève rapidement, elle m'arrive jusqu'aux cuisses et est mes phalanges. Le regard d'Erwin se tourne dans ma direction et le stylo qu'il mâchouillait dans sa bouche se stoppa net. Le feutre était délicatement serré entre ses dents et son sourcils droit se arqua. Je cru presque entendre un sifflement étouffé. Sa bouche légèrement ouverte et son regard profond me font brusquement rougir.
- Tes...vêtements étaient trempés alors...
- Je vois...oui...
La tension était palpable. Je sentais ses globes oculaires caresser chaque passerelles de ma peau, me créant alors une chaleur au niveau des reins. Qu'est-ce se passe t-il?
- Je...je vais prendre une douche.
Il se leva après avoir rangé le bureau et sortit de la chambre. Au bout de plusieurs minutes, je soupire et me laisse tomber sur le lit. J'avais l'impression que le temps s'était arrêté, comme si rien d'autres n'existait appart lui et..moi. Rahhhh voilà que je pense encore à des trucs niais., je ne peux pas penser à autre chose que-
