Looking at the stars

5. Nostalgie

Himeko se gratte l'arrière de la tête, cette chute qui l'a entraîné elle et Kafka tout à l'heure lui a fait mal au crâne, elle se force à prendre un Doliprane avant que tout ne dégénère aujourd'hui ou dans les prochains jours ! Ce n'est que le début des cours, ça ne fait même pas un mois que la rentrée a commencé, et les moments passés avec la femme qu'elle déteste le plus au monde étaient... horrible !

« J'veux dire, comment ça peut être bien même quand je la croise ?? Une journée normale est trop demandé ?? » ses poings sur la table se serrent, Himeko attrape son téléphone pour essayer de vider son esprit de toutes les pensées qu'elle venait d'avoir. Sa tête en bouillonne !!

Les minutes passent, et le ou plutôt les cafés qui habituellement servent à la rendre énergique n'y changent rien. Sa tête continue de bouillonner et ses paupières lourdes empêchent Himeko de se concentrer sur son travail.
Une main se pose sur son épaule, « Madame Murata, vous êtes brûlante. » la voix de Raiden Bosenmori Mei, dite « Acheron », la réveille de son moment distrait.
« Acheron, salut je... t'inquiète ce n'est qu'un mal de tête comme les autres. »

Acheron remarque que sa collègue se lève avec difficulté de la chaise, au point qu'elle a dû l'aider à ne pas tomber à un moment. Himeko touche son crâne pour constater la température accompagnée de sueur.
« Vous voyez, vous avez de la fièvre, même des frissons ! Vous avez beaucoup stressé dernièrement ? » les mains d'Acheron permettent encore un peu à Himeko de tenir debout avant qu'elle lui demande de les retirer gentiment. « Je peux tenir maintenant, merci Mei. Et oui, pas mal de stresse accumulé. »

Cette dernière soupire, « Heureusement que c'est la fin de journée et que vous pourrez vous reposer en rentrant chez vous. » Elle apporte le manteau d'Himeko sur la chaise à côté d'elle, « si vous avez un soucis, appelez-moi sur mon téléphone et je viendrai chez vous avec des médicaments. » Acheron n'est pas du genre à savoir se repérer, mais ce geste amical lui redonne le sourire !

Himeko pose sa main sur la sienne qui était sur son épaule, « Merci Acheron. » celle-ci lui sourit en retour avant de partir de la pièce. Le son de la sonnerie signal à tout le monde que c'est la fin de journée. Enfin le week-ends !!
Deux jours tranquille en train de profiter de son petit lapin d'amour, boire du café, travailler avec en bonus du repos par rapport à sa fièvre. DU REPOS SANS KAFKA !!

Elle se dépêche de partir de la salle des profs avec ses trieurs. Son mal de crâne lui a empêché cependant de se concentrer sur où elle allait et Himeko heurte l'épaule de quelqu'un. Avec son mal de tête qui lui faisait déjà assez mal, alors cogner une épaule avec son crâne ne la réjouit pas du tout.

« On se croise beaucoup, ça en devient même un cliché d'histoire amoureuse. Croiser son béguin, vivre des moments gênants ensemble où leurs cœurs battent à cent à l'heure, ça nous arrive en ce moment, tu ne trouves pas chérie ? » A entendre sa voix, Himeko met son dos contre le mur et se laisse tomber avec les mains sur son visage, essayant de cacher son exaspération bien qu'elle ne l'exprime déjà par son geste. Elle ne veut pas avoir affaire à elle, pas encore...

La femme se baisse pour être à son niveau puis retire une mèche rouge mal mise pour la placer derrière l'oreille d'Himeko, « Quoi de neuf ? Tu m'évites ? » un petit sourire narquois orne son visage.

« Tu me suis surtout. » Himeko entrouvre ses doigts pour apercevoir le regard de la femme devant elle, toujours aussi agaçante. « Je suis occupée, je dois vite rentrer chez moi pour... prendre soin de mon lapin qui est malade. » une excuse qui marche à chaque fois pour s'éclipser !

« Oh. » le regard de Kafka se porte sur le visage d'Himeko encore un peu enfoui dans ses mains, et la température de son front qu'elle a à peine touché. « La maitresse du lapin est aussi malade, je me trompe ? » Himeko râle un peu en retour, bingo. « Je t'accompagne jusqu'à chez toi. »