Xingyun • Nos vacances d'hiver [en pause]

La faille

Xingqiu prit l'objet que lui tendait Shenhe, et il sentit une drôle d'énergie s'en dégager.
Il eu même l'impression d'entendre des échos de voix qui semblaient agitées...

- Non !! Il faut à tout prix détruire cette chose ! Autrement, elle causera notre perte... »

- Mais imagine qu'elle renferme une malédiction... Mieux vaut la cacher, simplement. »

*bruit sourd*

- FU XUAN !!! »

Les yeux interrogateurs de Shenhe vinrent se poser sur le garçon hydro, et elle lui dit :

- Vas le retrouver. Je sais que toi seul en es capable. »

[Pendant ce temps]

Les pas saccadés de Chongyun avaient quasiment atteint sa maison (il connaissait le chemin par cœur).
En tâtonnant les contours de la porte, il réussit à l'ouvrir et se dirigea le plus vite possible vers la cuisine.

Il attrapa un bol, le remplit d'eau qu'il fit chauffer, toujours à l'aveugle mais tant habitué par ces gestes qu'il ne se blessa pas, et imbiba dans l'eau chaude une serviette qu'il posa ensuite sur ses yeux clos.

Il avait modéré la température pour ne pas créer de choc thermique, et il sentait petit à petit la douleur s'apaiser.

- Dans quoi me suis-je embarqué... »

Sa vue ne lui revint hélas pas tout de suite.
Ses pieds avaient gelé également et il avait toujours ce terrible mal de crâne.

- J'aurais dû lui demander son aide. » murmura-t-il comme pour lui-même.

C'est alors qu'un bruit sourd résonna dehors.

Le jeune homme tituba jusqu'au seuil de sa porte et, en l'ouvrant, il entr'aperçu la lumière du jour s'estomper, très rapidement, et revenir comme si l'on accélérait le temps.
Un bruit lourd et mécanique retentissait en même temps.

Pourquoi a-t-il fallu que je sois aveuglé !!
pesta Chongyun en se frottant les paupières.

Il voulait comprendre ce qu'il se passait.

Le cryo décida alors de trahir malgré tout la promesse faite au fantôme, et de contacter son ami l'héritier du clan Guhua.

Toujours sans repère visuel, il se dirigea tant bien que mal vers le centre ville, pour trouver l'épéiste.

Il se rendit compte que lorsque l'on perd un sens, les autres se multiplient, et se guida principalement grâce aux sons émis par l'activité urbaine.

Une fois arrivé, la chaleur des commerces réchauffa quelque peu son corps, et le brouillard sur ses yeux se dissipa encore, jusqu'à voir, quoique très floues, les ombres fantomatiques des Liyuens.

Fantomatique était le mot juste, car en s'approchant d'un homme dans la rue, l'exorciste constata avec effroi qu'il s'agissait d'un esprit.

❄️🤍💧
à suivre...