Associés

Chapitre 2 - Nelly

Nelly

L'université d'Harvard est vraiment immense. Sans l'aide de Lilou, je me serais perdue, et ce depuis bien longtemps. Malheureusement, elle est dans la spécialité science politique et moi dans littérature. Nos emplois du temps sont donc radicalement opposés. Mais pour l'instant, j'adore la vie de campus. Je goûte la liberté, et m'émanciper avec d'autres jeunes de mon âge me fait du bien.

Le campus possède plusieurs bâtiments qui comportent des amphithéâtres et de nombreuses salles de cours. Une cafétéria est également disponible ainsi que 2 petits cafés pour les étudiants et une bibliothèque. En revanche, les prix sont délirants, j'envisage de trouver rapidement un boulot. Je déteste plus que tout dépendre de mon père qui a déjà tant à gérer...

Mince... il est déjà 13 heures, j'ai mon cours dans 2 minutes...

Je ne réfléchis pas plus longtemps et me précipite vers l'amphithéâtre en question. Je cours comme une folle dans les couloirs et manque de tomber de nombreuses fois. Mes chaussures claquent contre le sol de bois ancien.

Rappelez moi pourquoi je mets des talons aiguilles déjà ? Ah oui, je fais 1 mètre 59...

J'arrive en panique et à bout de souffle devant la porte et entre sans tarder davantage. Heureusement pour moi, les étudiants viennent d'entrer et ne sont pas complètement installés. Soulagée, je me dirige vers le fond de la salle et m'assois sur le premier siège qui vient. Je commence à ouvrir mon ordinateur quand je sens de nombreux regards peser sur ma poitrine.

Quoi ? Mon jean est tachée de sang ? Pourquoi me fixer de façon aussi insistante ? Ok, je suis nouvelle, mais ce n'est pas une raison, si ?

Je dévisage à mon tour les autres étudiants en fronçant les sourcils. J'essaie tant bien que mal d'éviter leurs regards et me fais toute petite. Mais on continue de me regarder comme une bête de foire.

Le cours commence à mon grand soulagement, et je me concentre au maximum. Je prends le plus de notes possible, écoutant attentivement le professeur qui soit dit en passant, a l'air plutôt cool. Plusieurs minutes défilent, et je me détends.

À près tout, je me fais peut-être des idées. Tout le monde s'en fiche de moi, en fait.

Mais malgré le temps qui passe, je surprends tout de même quelques regards en coin. Je m'apprête à sérieusement demander ce qu'il se passe quand la porte de l'amphithéâtre s'ouvre brutalement. Je sursaute et me retourne brusquement vers l'auteur d'un boucan pareille. Mes yeux s'écarquilles à la vue de l'homme qui fait son entrée.

En résumé, je fais face à 1 mètre 80 de muscles et de charisme. Je ne vois pas bien de loin, mais ses cheveux coupés courts sont bruns et sa mâchoire carré. Il est à couper le souffle, c'est indéniable mais il est aussi très impressionnant.

Il descend les marches, affrontant du regard quiconque oserait se plaindre de l'interruption. Et croyez moi sur parole, cela ne sera clairement pas moi. Ma carrure frêle ne fait pas du tout le poids face à lui.

La voix du professeur retentit :

- Logan, vous nous faites l'honneur de votre présence aujourd'hui ! Je considère ça comme exceptionnel, étant donné votre nombre d'absences et de retards assez répétitifs.

Le dénommé Logan lui fait face, le menton haut montrant fièrement son arrogance. Ses yeux le regardent avec dédain, ne lui accordant pas le respect qu'il mérite.