Au début, j'ai flirté avec toi. Tu m'as demandé si c'était que des blagues et je t'ai demandé ce que tu voulais que ce soit, tu m'as demandé ce qu'on était et je t'ai demandé si tu voulais qu'on soit plus.
Et on a commencé à sortir ensemble.
Je t'envoyais des bonjour tous les matins et des bonne nuit tous les soirs, mais c'était une obligation, la routine, une chose de la vie.
Je te disais que tu étais belle, et je le pensais, mais tu étais belle comme un tableau au musée, je pouvais te voir sans jamais vraiment te toucher. Je n'avais pas le droit, tu n'étais pas vraiment à moi.
Je te demandais des photos de ton chien, mais je ne te contais pas les poils se hérissant le long de mon dos chaque fois que tu envoyais une nouvelle vidéo.
Je te parlais tous les soirs, au moins trente minutes, mais je n'arrivais pas à y passer deux heures sans m'ennuyer, je te répondais toujours.
Je te demandais comment s'était passée ta journée, mais je n'écoutais la réponse que pour trouver d'autres questions inutiles à poser.
Je te parlais du jour où l'on emménagerai ensemble, mais sans jamais y croire, je ne faisais qu'attendre que tu me quittes, sans aucun espoir.
Je te répétais les mots je t'aime, mais je ne faisais qu'espérer qu'à force de les dire ils devriendraient réalité.
Je n'étais pas une bonne petite amie, j'étais juste une bonne menteuse, et tant mieux si mes mensonges étaient assez beaux pour te donner des papillons et te faire sourire à ton téléphone, mais tu mérites une personne qui le pense quand elle te dit qu'elle t'aime.
J'aimerais que ce poème ne parle que d'une seule fille, mais il y a cette pressure sur moi d'aimer en retour une fille qui m'aime un jour, et mon empathie se cache en amour.
Je ne suis qu'une poupée, j'attends patiemment quelqu'un qui voudrait jouer avec moi. Quand une fille arrive, elle m'utilise, puis elle me jette par terre encore. Ça ne me dérange pas, c'est là d'où je viens, c'est là où j'attendrai encore.
Mais je ne suis pas incapable d'aimer.
Les filles que j'ai aimé ne voulaient pas jouer avec moi. Elle me mettaient au dessus d'un placard pour faire de la décoration. Elles ne me voyaient pas comme un jouet, ce que j'aurai voulu être, pour elles.
Elles pouvaient m'appartenir mais ne le voulaient pas, et je devais les regarder jouer avec d'autres jouets, en espérant qu'un jour ce serait mon tour.
Je ne suis pas incapable d'aimer, seulement incapable d'aimer sans souffrir.
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Jellyfish ~ Prose ☆
PoetryCeci est un receuil de prose que j'écris. Je suis débutante à la poésie, mais j'espère que ce sera quand même intéressant. Si jamais je fais des fautes il ne faut pas hésiter à le dire en commentaire. Disclaimer : je parle de sujets lourds donc si...