frénésie // Piarles

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L'ambiance est électrique, la musique résonne et les lumières scintillent. Charles est en train d'embrasser une magnifique fille, tandis que Pierre observe la scène, le dos posé contre le bar, sourcils froncés.

Le regard du français est rempli de jalousie, il fixe son ami, captivé par la connexion entre lui et la fille.

Il voudrait être à sa place.

Il ressent une attraction plus que physique envers Charles, mais il sait qu'il ne peut pas interrompre ce moment intime, et se mord intérieurement la joue, rêvant de prendre l'apparence de la jeune femme.

Le monégasque, quant à lui, sent l'expression habituelle des yeux brûlant de Pierre sur son corps.

Il est conscient de l'envie qui émane de son ami. Il a toujours eu l'impression d'être dévoré tout entier quand Pierre pose les yeux sur lui. Et ça, il en joue.

Le rendre jaloux est un jeux d'enfant.

Alors que la tension continue de monter, Charles et la fille se séparent enfin.

Pierre, toujours adossé, les regarde.

Le brun s'approche de l'oreille de sa tendre, et lui susure quelques mots dont Pierre n'a pas connaissances. La blonde rit et se détourne, puis fixe du regard le châtin avant d'acquiescer silencieusement.

Content, le monégasque attrape le bras de sa compagne d'une nuit, et lui propose de monter à l'étage pour passer un agréable moment.

Tous les deux s'en vont, main dans la main.

Mais au moment de passer le seuil de la porte, Charles s'arrête, et au loin, capture l'attention de son ami. Il a juste souris en coin avant d'incliner légèrement ta tête vers le haut, en direction de l'escalier, pour lui indiquer de monter. C'est un geste subtil mais assez efficace pour faire retourné plus d'une fois l'estomac du plus vieux.

Déstabilisé par l'action de Charles, il sent son cœur battre plus fort, se redresse et actionne le pas pour rejoindre les deux amants, qui sont déjà entrain de trouver une chambre libre pour s'en doute, parler au calme.

Pierre allait enfin pouvoir adresser la parole à son brun de la soirée. La fille allait être là, mais il ne s'en préoccupait pas tant que ça.

Il entend une porte se claquer dans le couloir et se met à chercher temps bien que mal dans qu'elle chambre ils ont pu se fourrer.

Il baisse les poignées les unes après les autres, et au bout de la quatorzième, la porte s'ouvre brutalement laissant place à une vue surprenante. Pierre bloque sur ce qu'il voit.

Charles assis.

Les jambes écartées sur le canapé,

Avec cette fille, entre ses cuisses.

Pierre est figé, il est comme sculpté dans la roche.

L'odeur de la chambre est transpirante, ce qui fait rougir notre ami plus intensément qu'avant.

Charles lui, souris et dit tout en caressant la chevelure de la demoiselle :

-"ramène ton cul, t'es timide ? Tu trouves qu'il est timide val ?"

Bien trop gêné par les bruits que faisait la dite "Val" en essayant de dire oui la bouche pleine, pierre entre et ferme la porte derrière lui, voulant témoigner un audacieux courage.

Charles lui indique de s'asseoir sur le canapé en face de lui et de ne prononce aucun mots.

Après deux minutes, on entend encore les bruits de succions. Mais rien ne se passe.

Enfin, si ;

Pierre se sent serré dans ses bas.

Et ce n'est pas les bruits obscènes de la femme, ni de la voir quasi nue qui le rend comme ça, oh non et ça il le sait.

En face de lui se trouve Charles les yeux fermés, le visage un peu crispé par le plaisir avec une main posée sur le dossier du canapé et l'autre empoignant avec fermeté les cheveux de la fille.

Pierre a carrément envie de lui sauter dessus et de balancer cette femme par la fenêtre, le voir si vulnérable, si chaud lui fait presque perdre la tête.

Tout à coup Charles ouvre les yeux et se met à regarder le châtin droit dans les siens. Il le regarde de haut en bas et lui lance des sourires aguicheurs et provoquants, qui le mettent sans dessus dessous.

Ce jeux de regard commence à peine.

Charles n'hésite pas à gémir, agrippant de plus en plus fermement le canapé, tout en prenant le temps de fondre son regard dans celui du français.

Val n'existe plus.

Elle a comme, disparu du décor.

Il n'y a que moi et lui.

Le silence se rompt :

"Val ? Ça te dérangerai de descendre me chercher un cocktail ?" Demande avec gentillesse Charles.

La blonde s'exécute, se couvre de son manteau et part.
La porte se ferme, et je sais ce que j'avais a faire.

Ni une ni deux, je me jete sur lui. Pas besoin de se poser de question, pas besoin de se parler, les yeux suffisent à nous mettre d'accord en une fraction de seconde.

Des mots vulgaires plus torride les uns que les autres sortent de ma bouche, toucher son corps et sentir ses mains prolonger mon dos me font littéralement vriller.

Ont s'embrasse, se mordille, se chuchote des choses dont vous ne voulez sûrement pas connaître l'existence.

Tout à coup, je me recule violemment, sous l'entente de la porte qui s'ouvre. Val souris juste avant de la claquer de nouveau.

"Protégez vous les amoureux !" Entendons nous crier a travers l'étage.

On a même pas le temps de rire, que l'on se retrouve de nouveau collés comme des aimants.
La lumière de la pièce projette sur les murs nos ombres succombant au plaisir du sexe.

Les minutes passent, ou même des heures, je n'arrive plus a savoir combien de temps s'est écoulé depuis que Val est partie.

Charles lui, sûrement épuisé de tout ce remue-ménage, ferme les yeux, et s'endort paisible à mes côtés.

Transpirant, le cœur battant toujours à mille à l'heure, je n'arrive pas a trouver le sommeil.
Une vague de chaleur me monte à la tête quand je ressens des brûlures dans mon dos, ses ongles se sont imprégnés dans ma chaire.

Même si c'est douloureux, c'est une sensation que je souhaite avoir gravé chaque seconde dans ma peau.

Je regarde une dernière fois Charles, pose délicatement ma main sur sa tête et essaie de trouver un moyen de m'endormir rapidement. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, si oui ou non, on le regrettera, ou bien si un chapitre s'ouvrira à nous.

Mais à l'instant, rien ne compte.

Tout ce que je retiens a présent, c'est que je suis épris de lui, et que mon cœur en est amoureux.

Fin.



Os ship F1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant