le bus // piarles n°2

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Qu'est-ce que je pense de Pierre ? C'est un bon gars ! C'est mon meilleur ami après tout.

Toujours attentionné, attentif à chacune de mes envies il est au aguet de mon bonheur. Donc bien évidemment que Pierre est vraiment un bon gars.

Je lui fais aveuglément confiance, et il fait de même avec moi.

On peut se dire très proche, comme des frères !


À la seule différence, est que Pierre est entrain de me caresser le visage d'une manière dont un "frère" ne devrait pas le faire. Et que j'y prends plaisir d'une manière dont un "frère" ne devrait pas le faire.

J'ai chaud.

Le dos de sa main balaye ma joue.

Mon ventre se tord.

ses doigts traversent mes cheveux.

Mes jambes frétillent.

Et ses lèvres se posent sur ma tempe.

Putain.

Pourquoi fait t'il ça tout d'un coup ?

Mon corps réagit d'une façon que je n'apprécie pas, j'ai des papillons dans le ventre, c'est horrible, pourquoi ça me fait cet effet ??

Oui j'ai une copine, la plus jolie de toutes les copines. Lui, de plus, à Kika, une très belle femme, donc pourquoi ce qu'il se passe me rend aussi fou ?

Je ferme les yeux un peu plus fort, et ressert ma main sur sa cuisse, mon cœur bat la chamade tellement vite que ça m'en fait presque mal.

Je culpabilise, j'ai honte de dire que je veux qu'il recommence encore. Je le sens se crisper à chaque respiration que je fais.

Le bus avance et l'ambiance est tellement calme, je n'enttends personne dans notre rangée. Je pense à tellement de choses à la fois, je m'apprête à faire sans doute l'erreur de ma vie, mais tant pis. J'en ai envie, et sans doute besoin, mon corps le réclame, et je lui doit son dû.

Je pivote ma tête sur l'arrière de mon crâne, mon visage maintenant face au plafond. Entrouvre les yeux, déplace ma main vers sa nuque et l'approche délicatement de moi.

Il ne résiste pas, et se laisse emporter par ma poigne, visage contre visage.

Nos souffles sont chauds et vraiment proches.

Il ne dit rien.

Je me demande à quoi est-ce-qu'il pense.

Dans une dernière poussée désespérée, je colle nos lèvres ensemble.

C'est doux.

Plus que ce que j'aurai pensé, voyez vous.
Je commence à mouvoir mes lèvres contre les siennes voyant qu'il ne se retire pas, et il s'y prête à ma grande surprise.

J'ai le cœur qui implose. Ce mélange de sentiments..
Bravant l'interdit, le désir et la peur me font trembler de partout.

J'ouvre l'accès à ma bouche, et avec la douceur naturelle de Pierre, me roule le plus chaud baiser de toute mon existence. Aucune femmes, même sans parler de Alex ne m'a jamais aussi bien embrassé de ma vie.

Elle comprendra. Je lui expliquerai tout, je suis sur qu'elle avait déjà des doutes, et qu'elle me pardonnera, c'est une femme forte et qui n'a pas de collier a son cou.

Je me sens mal pour elle, mais à ce moment précis, l'amour éclatant que j'éprouve pour Pierre et trop grand pour laisser place à la culpabilité.

Nos langues se rencontrent délicatement, nos mains dans les cheveux respectifs de l'autres s'enchevêtrent et agrippent des mèches plus fermement les unes que les autres.

C'est addictif.

N'ayant tous deux, plus de souffle, il s'écarte de quelques centimètres de mes lèvres. Se penche vers le creux de mon oreille et me dit ;

-"Charles je t'aime bordel, t'es tellement beau, je pourrais faire ça toute la nuit."


Je bouillonne et réecrase mes lèvres sur les siennes de plus belle.

Moi aussi Pierre, moi aussi Pierre.

Je t'aime putain, embrasse moi Pierre.

Embrasse moi encore, je t'en supplie.

Aime moi, comme je t'aime.

Et tout ira bien.

*****

Le véhicule s'arrête à l'arrêt de bus. Nous sommes reclus dans le fond du cars, seuls. Personne ne peut voir cet échange chaleureux entre deux pilotes, deux potes, personne. Juste nous deux et c'est tout.  Je ne me soucis pas du l'endemain, ni des répercussions, ni de rien d'autre que de Pierre.

Je m'approche à mon tour de son oreille et lui susure ;

-"Je t'aime aussi mon Pierrot."


Fin.





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