Chapitre 11 - La Guerre

50 9 6
                                    

Rindo s'essoufflait, marchant lui-même à grande vitesse après son ami dans les couloirs du palais. Le Conseiller, pour la première fois depuis depuis longtemps, suivait son Maître avec envie et non pas par obligation.

Le Prince avait les poings serrés, et avançait à vive allure, les pans de son kimono sombre volant derrière lui. Il n'avaient finalement pas pris le temps de prendre de manteau mais juste leurs épées et capes et était parti immédiatement en direction de la sortie du Palais.

Mais lorsqu'il arrivèrent devant la porte qui les séparaient de la sortie, deux gardes étaient face à eux, armés d'une épée chacun et d'armures solides.

« Messieurs, entreprit Rindo, pouvez-vous nous laisser passer, s'il vous plaît ? Nous sommes pressés et-
- Taisez-vous, et que le Prince retourne à sa chambre. Nous n'avons le droit de faire sortir personne-
- C'est un ordre. »

Kokonoï venait de parler sèchement, sur un ton sec et menaçant. Il offrit un regard agacé au garde qui avait répondu à Rindo et s'approcha de lui avant de l'attraper par le col.

« Premièrement, reprit-il, vous allez vous excuser pour avoir couper mon Conseiller dans sa phrase. Et ensuite, je vous ordonne de nous laisser passer, est-ce clair ? Si vous osez vous mettre en travers de mon chemin, une fois Roi je ferai de votre vie un enfer. Compris ? »

Le silence régna dans le hall quelques instants, sous le regard incrédule de Rindo. Non seulement son ami n'avait jamais parlé d'une voix aussi sèche, mais en plus il avait menacé ouvertement un garde.

Les gardes, d'ailleurs, avaient des expressions terrifiées, et dès lors que Kokonoï lâcha celui à qui il avait parlé, celui-ci avait posé un genoux à terre et s'était directement excusé pour avoir coupé Rindo en baissant la tête. Il s'était ensuite empressé de se relever et d'aider l'autre à ouvrir la grande porte, donnant l'accès à l'allée.

Le Prince et son ami s'étaient donc retrouvés devant des dizaines de rangées de soldats qui tournaient la tête vers eux, attendant patiemment dans les jardins et sortant tous du palais par l'allée de gravillons blancs les unes après les autres.

Kokonoï les regarda tous doucement avant de descendre les quelques marches pour avancer dans l'allée à vive allure et en colère suivis de Rindo qui était mal à l'aise, mais il fut vite arrêté par son père, le Roi en personne.

« Où crois-tu aller, fils ? N'étais tu donc pas sensé rester dans ta chamb- »

Mais Kokonoï ne s'arrêta pas de marcher et passa à côté de son père en lui donnant un coup d'épaule pour le bousculer. Le Roi fut choquer et se tourna pour attraper le bras de son fils et le faire s'arrêter. Il le regarda avec une expression sérieuse puis parla :

« De quel côté dois-je te considérer, fils ? »

Kokonoï se tourna vers sont père en tirant un coup se sur son bras pour le récupérer après un petit silence.

« De celui où tu n'es pas. »

Le Prince reprit son chemin sans se soucier de quoi que se soit, suivi de Rindo qui était simplement passé à côté du Roi sans lui adresser un regard.

Eishi Kokonoï les regarda avancer jusqu'à la grille et fit signe aux gardes de les stopper. Ces derniers croisèrent leurs lances pou barrer le passage au Prince qui marchait en tête. Celui-ci s'arrêta et les regarda avec agacement.

« Laissez-nous passer.
- Nous sommes navrés Majesté, mais nous ne-
- LAISSEZ-NOUS PASSER, BORDEL ! »

Kokonoï avait crié et été vulgaire pour la première fois sous le regard choqué de tout le monde. Les deux gardes paniqués adressèrent un regard désespéré au Roi qui hocha vaguement la tête après un petit moment pour leur indiquer que c'était bon.

Le Mur (Kokonui & Rinzu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant