Autrefois

164 15 3
                                    

PDV Maxime

De grandes et douces mains caressaient mon corps chaud. J'étais allongé sur le dos dans mon lit, draps défaits et avait le cœur qui battait à la chamade. La respiration haletante et dans l'attente d'un contact beaucoup plus approfondi de la part de celui que je considère comme ma moitié. Sidjil continue ses caresses, appréciant sans doute mon impatience. Ses yeux sont voilés d'une lueur que je connais bien, bien que je n'y sois toujours pas habitué. À vrai dire je ne dois pas en mener large. Je sens la transpiration qui coule de mon front traduisant de la chaleur qu'il fait dans la pièce. Sidjil revient pour m'embrasser et je réponds volontiers à son baiser. Il profite de mon inattention pour poser ses mains autour d'une autre partie plus sensible de mon corps. Il caresse la zone sans jamais réellement toucher la pièce à conviction. Je sens ma respiration s'affoler et mon corps se crisper. Il aime être sadique et me faire attendre. Il sait à quel point mon corps parle pour moi.

- Impatient, comme toujours.

Il murmure à mon oreille m'arrachant au passage quelques frissons. Je passe alors mes mains autour de son cou et l'attire vers moi dans un énième baiser. Il en profite pour mettre un terme à cette douce souffrance et glisse sa main plus bas. L'atmosphère devient étouffante pourtant son toucher, ses caresses sont comme électriques et envahissent mon corps d'une douce chaleur. Une douce sensation de fondre s'infiltre dans la pièce tandis que des soupirs et autres gémissements fusent ici et là.
Cette nuit, nos corps ne forment plus qu'un. Ils dansent l'un contre l'autre dans une valse enivrante.

Plus tard, une enveloppe calme et pleine d'amour plane au-dessus de nous. La température dans la pièce à étrangement repris des valeurs normales. Sidjil est couché à côté de moi sur le dos. Il fixe le plafond d'un air pensif, comme s'il était plongé dans un longue réflexion.

- Tu penses à quoi ?

- À toi... À nous.

Je ne réponds rien, ne souhaitant pas ruiner ce moment de tendresse. Je ferme les yeux écoutant son cœur battre près de mes oreilles et profitant de la chaleur de son corps.









Lorsque je les réouvre, la chaleur a disparu.






La place est désormais vide à côté de moi. Les draps sont froids témoignant de l'absence d'une quelconque chaleur humaine, comme si cette dernière n'existait pas... N'existait plus.





À vrai dire... Cela fait un moment. Un moment que tu n'es plus dans ma vie.





Je t'avais entièrement puis en partie, un petit peu et maintenant je n'ai plus rien de toi. Pourtant je continue à faire ce rêve. Ce même rêve dans lequel ton corps contre le mien existe encore. Ce même rêve dans lequel ta chaleur est là, dans les draps. Ce même rêve dans lequel ton sourire, ton rire, ta bonne humeur n'est pas seulement un mirage. Je ne sais pas ce que je suis censé faire, hanté par ton fantôme. Je te vois dans chaque moment clef de ma vie.

Tu disais que tu serais là, mais forcé de constater que cela n'était qu'un mensonge. Tu t'es éloigné petit à petit sans rien dire pensant que je serais assez naïf pour ne pas le voir. Tu disais m'aimer. Tu disais vouloir partager ta vie avec moi. Pourtant malgré toutes ces belles promesses, les actes derrières ne suivaient pas. Tu n'as jamais voulu vivre avec moi. Tu n'as jamais voulu que je vive avec toi. Tu disais que l'on regretterait un jour, que cela n'était qu'une décision impulsive.

Jamais, je n'aurai regretté de vivre avec toi.

J'aimerais tant que tu me ramènes à la nuit où l'on s'est rencontrés. Quand la nuit était emplie de terreur et que mes yeux étaient remplis de larmes. La nuit où nous étions encore innocent où tu ne m'avais pas encore touché et que nous ne parlions pas encore d'un "nous".

Te recroiser est douloureux. Te voir à travers un écran est insoutenable. J'aimerais pouvoir te détester, te haïr mais je ne peux pas. Je repense à chaque fois à nous, à tes mains sur mon cou, à tes baisers, à tes caresses. Je repense à tous ces moments où nous étions ensemble, où nous faisions les quatre cent coups ensemble. Où nous étions juste heureux.

Tu as continué ta vie après avoir fait s'arrêter la mienne, après avoir renversé plusieurs années de vie presque commune où nous ne formions qu'un. Je rêve encore désespérément que tu me ramène à la nuit où l'on s'est rencontrés.

Il n'y a plus de nous.
Seulement un toi et un moi. Toi puis moi. Moi puis Toi. Toi sans Moi. Moi sans Toi.

J'étais habitué à ce que tu sois un repère dans lequel je pouvais me réfugier, maintenant, tu n'es plus qu'un simple étranger.

☽ • -✦- • ☾

|

806 mots
| « You were home, now you're a stranger. »

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Apr 07 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

 Recueil d'OS [Djilsime]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant