je ne peux pas survivre à mes mots alors je me résigne ; j'écris le plus possible. j'écris jusqu'à l'étouffement, jusqu'à la fatigue même des mots. j'écris pour atteindre ce vide de sensations, cette impression de se combler tout en extrayant tout ce qui vit en soi-même. je suis cette volonté immense, infinie, illimitée d'écrire pour tout dire. mais pour tout dire il faut tout voir, voir beaucoup, il faut connaître. alors je puise dans les gens, je regarde leurs corps comme une amante et je les dissèque. j'invente. je veux dire ce qu'ils ressentent, ce que leur corps fait ressentir, ce que moi je ressens. je veux dire l'indicible des émotions, des moments hors de la réalité, hors d'atteinte du monde et du temps.
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ça ressemble à la mer
Poetrydans ma vie, il y a les mots à la place du mort 09.23 > 12.23