ça ressemble à la mer

vi.

j'écris toujours la même chose. je pourrai écrire un livre pour dire cela. l'écriture relève toujours de l'inutile, du vide et du trop. je lui ressemble beaucoup ; je pense lui ressembler alors je lui ressemble. je me demande ce que serait une vie sans écrire, serait-elle une vraie vie ? serait-elle ma vie ? je n'envisage jamais l'écriture comme quelque chose qui serait hors de moi. non, elle est là, collée à ma peau, coincée dans mes chairs et il m'est impossible de m'en défaire. je n'ai pas cette volonté-là. tout ce que je veux, je crois, c'est écrire des livres. j'ai ce désir au travers de la gorge et je m'étouffe avec. je pourrai mourir de lui.