Un monde de choix

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Myler

C'est dur de vouloir tuer quelqu'un que l'on a aimé ou apprécié.  Pourtant, passer à l'acte ne devrait pas l'être lorsque ce meurtre peut  mettre fin à une guerre infâme.

Je suis capable de la tuer, je l'ai  fait tant de fois avant sans un seul remord. Pourtant, devant de moment  décisif, ce ne sont pas les sentiments qui me freinent ou une amitié  dont je n'ai pas réussi à faire le deuil. Ce n'est rien de tout ça.  C'est l'incompréhension et mes pensées qui divaguent à chercher une  cause à tout ça. Le manque de réponse que seule cette femme peut me  donner.

La tuer, c'est rester dans l'ignorance de ses actes. 

Isobella est en face de moi, entourée de tout un tas de petit soldats,  pas très loin de la maison de mon père. De là où je suis, elle ne peut  pas me voir. Or moi, je peux sans disgrâce lui planter mon couteau dans  la tête.

Je devrais le faire. Je dois le faire, je suis venu ici pour ça. Pourtant, j'attends que le temps passe.

Il y a sûrement un autre moyen ! Me crie une voix similaire à celle de  Alison dans mon crâne. Je ne comprends toujours pas pour quelle raison  elle se trouve dans ma tête.

-Tu attends quoi Myler ? S'impatiente Spencer.

-Le bon moment, je crois ! Ricane Martino.

Pourquoi je l'ai emmené avec moi déjà ?

-Je ne la tuerais pas.

-Pardon ! Ils s'exclament tous ensemble.

-Je dois essayer autre chose.

Alors que ses larbins partent, je sors de ma cachette et pars vers la  sorte de tente qu'ils ont montée. La toile est très peu opaque, je sais d'avance que mes ennemis vont me voir, mais je prends le risque de me faire piéger.

Isobel n'est pas une garce, elle sait quand rendre les armes. Du moins,  elle savait quand arrêter une boucherie avant que nos chemins se  séparent.

Je sors deux couteaux et fonce sur mes cibles dès que le  groupe n'a plus la tente dans leur champ de vision. Les deux gardes  n'ont pas le temps de tirer, je suis déjà devant eux et mes couteaux  tranchent déjà leur gorge. J'enfonce tellement mes lames qu'ils  n'auraient même pas une chance de survivre même si le plus douer des  médecins les aidaient avant qu'ils ne touchent le sol.

Le bruit  qu'ils font en tombant, attire l'attention de l'espionne alors que je me  fraye un chemin entre les deux bouts de tissus qui lui sert de porte  avec une de mes lame.

Lorsque je suis devant elle, je rengaine mes  armes après avoir enlevé le sang qu'elles portent en les essayant sur  mes vêtements.

-Myler ! S'exclame-t-elle sans surprise. Tu as pris  ton temps. J'ai une vingtaine de gardes prêts à te tuer si je crie,  alors si j'étais toi, je me mettrais à courir dans le sens inverse.

-C'est toujours un plaisir de te parler, Isobella, mais ton caprice à assez durer.

-Mon caprice ? Myler, dit moi que tu te fous de moi ?

-Pour quelle autre raison tu ferais ça ? Dis-moi ?!

-Tu ne comprendrais pas.

-Je peux te surprendre.

-Myler, la guerre entre nous devait éclater un jour ou l'autre.

-Pas comme ça. Tu sais qu'on est incapable de se défendre correctement.

La Silencieuse |Tome 2|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant