Le Couteau

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Myler

Lorsque mon père a appris pour la fuite de Marvin, il a mis tout en œuvre  pour trouver un remplaçant assez qualifier pour combler le vide et le manque que ses compétences ont laissées. J'ai refusé, catégoriquement, son aide. Je ne voulais plus de personne  supplémentaire dans ce groupe qui fonctionnait très bien avant l'arrivée de ses traîtres. Pourtant, mon père n'en a fait qu'à sa tête.  Alors j'ai fait vivre un cauchemar inqualifiable à toutes les recrues qu'il nous envoyait  contre mon grès.

Le premier était un dénommé Philippe. L'homme le  plus égoïste que cette planète est pu porter un jour. Un neveu d'un des gardes de mon père.  Pour lui, à lui seul, il représentait le monde entier et bien sûr,  toutes ses plus belles facettes. Une vraie tête de mule. Un vrai danger  public. Il a été blessé au bout de deux semaines d'entraînements et de  mission cumulées. Faut dire que je ne rate jamais ma cible avec un  couteau et quand j'ai expliqué le malheur accident à mon père, il est resté figé devant moi, les yeux grands ouverts, ne me croyant pas une seule seconde. C'est vrai que lui dire que j'ai, malencontreusement, lancé un  de mes couteaux trop proche de lui, et que ce dernier a sectionné deux  de ses tendons derrière son genou droit, a eu du mal à passer. Une blessure  qui ne se guérit jamais et qui lui paralysera la jambe droite à vie. 

Un très malheureux accident, qui nous a tous rendu très triste.

Kay et Spencer étaient avec moi à ce moment-là. Spencer était tourné  face au stand de tir, dos à la scène. Kay lui était en face de Philippe  en train de l'occuper pendant que je m'apprêtais à tirer. En un échange  de regard, il me donna son feu vert.

Je me rappellerais toujours la courte discutions que nous avons eux, Kay et moi, une fois Philippe parti, suivit de près par mon père.

-Tu te rends compte que tu l'as paralysé ce gamin ?
   
-Ouais, je sais. Et pourtant, mon père ne semble pas avoir compris.

-Pourquoi tu t'obstines ? Laisse donc ton père choisir un de ses larbins et fait tout pour qu'il soit toujours loin de nous.

Je me tourne vers lui, les sourcils froncés par l'incompréhension.

Suis-je le seul à voir que mon père est un énorme problème ?

-Il est hors de question que je te mette une seconde fois, toi ou les autres en danger. Je ne veux plus aucune autre personne dans cette maison.

-Myler, ils ne sont pas tous comme eux. Essaye-t-il de me convaincre.

-S'ils viennent de mon père, si ! Alors je couperais autant de  ligaments, de muscle et de tête qu'il le faudra. Je ne m'arrêterais pas  tant qu'il n'aura pas compris que je ne suis plus son larbin.
    
-Attends ! Myler ? Choisir Isobella pour être ton espionne, c'est une  chose, mais te battre contre ton paternel, s'en est autre chose. Tu sais  quand même contre qui tu te bats, non ?

Je me tourne de nouveau vers lui et je souris plus amplement.

-Et c'est là la seule différence entre tous ses ennemis et moi.


Manuel, deux couteaux dans chaque jambe. Des dagues en bois pour  marquer au fer rouge sur sa peau son manque cruel de compétence. Deux foutus couteaux  d'entraînements enfoncés profondément dans l'arrière de ses mollets. Son cri aurait pu briser des tympans.

Samir, noyé puis réanimé à temps par Lucy. Le pauvre ne savait pas  respirer sous l'eau. Une bien triste nouvelle, dont je n'ai pas été  informé.

Ana, est partie quand je lui ai coupé les cheveux et le  bout de l'oreille en la forçant à rester le dos collé contre la cible.  Spencer avait même trouvé un moyen de l'accrocher avec sa  queue-de-cheval blonde. Un moment très amusant.

La Silencieuse |Tome 2|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant