8: Deux.

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ANTOINE
21 Mars 2019

28 ans. 28 années d'existence et jamais je n'ai été aussi anxieux de ma vie. Cette fille est maîtresse de la moindre de mes pensées et émotions. Et pourtant Dieu sait à quel point elle a pu m'en faire baver, passant par la colère, la rancœur, l'empathie, l'amour, la jalousie, mais surtout, la peur. Peur de la perdre. Est-ce que sa dernière confrontations sera notre nouveau départ? Ou alors est-ce que je suis trop impatient? Je devrais peut-être laisser les choses ce faire... pas sur que le résultat voulu soit vraiment la. C'était peut-être une fausse joie, donc autant ne rien penser et la laisser me dire ce qu'elle ressens.

Le chauffeur ne me laisse aucun indice sur la destination, mais on est déjà assez loin de notre camps et le bruits des vagues ce fait entendre.
Les vagues?

Je ne dis rien et le laisse continuer le chemin, attendant patiemment que la voiture ralentisse d'un moment à l'autre. Je craque mes doigts... je joue avec mon survêt de l'équipe... je joue avec mes cheveux assez grand maintenant pour à cette effet, ce qui plaît bien à ma brune à ce que j'ai cru comprendre. Et puis je me dis qu'arriver décoiffé n'est pas la meilleure des options, donc en m'aidant du rétroviseur, et me ridiculisant un peu au passage, je me recoiffe afin d'être au minimum présentable. Mais bon, c'est pas le luxe non plus, j'ai le survêtement de l'équipe de France sur moi, donc pas sur que je sois des plus séduisant ce soir. Et puis, rien à foutre d'être séduisant, je veux juste retrouver Emma et m'assurer qu'on puisse discuter et... et arranger les choses.
La voiture fini par ralentir, Seigneur ça ralenti..., les mains moites, j'ai les mains moites bordel. Analysant un peu le lieux, je m'aperçois qu'on est dans un endroit assez isolé, en hauteur, et avec la mer en face. Un peu plus en haut, des lumières jaunes-oranges ce font voir sans pour autant révéler d'où ils viennent. La voiture s'arrête net. Orh, la, la...

- Vous aurez juste à monter. me dit le chauffeur sans y ajouter quoi que ce soit.

Septique, je le remercie quand même avant d'aller découvrir de moi-même de quoi il s'agit. Je marche d'un pas lent, j'avoue être dans le flou total, pourquoi avoir fait en sorte de ce trouver isolé? Le cadre est beau de nuit, et doit l'être encore plus de jour, mais... je dais pas. Je me pose trop de questions? Sûrement. Je ferais mieux de juste avancer et la fermer? Totalement. Et puis, pourquoi je me fatigue, on sait tous que la spécialité d'Emma est l'imprevisibilité.

Arrivant à un certain niveau et m'apercevant que le sol est devenu plus plat, je vois un peu mieux ou je me trouve, et l'environnement est juste... waw. Bah c'est Emma, quoi. Quand c'est Emma c'est toujours waw. J'ai l'impression d'être tombé dans un Disney, rassurez moi... ce n'est pas un rêve? Des lumignons qui décore la rambarde tout autour du kiosque, et elle, dans une belle et longue combi rose poudrée, elle se tient au bords, demi-queue au vent. Elle marmone, et elle a l'air très concentrée.

Emma- Je voulais te-... non... Antoine... on ce connaît depuis longt... non, toujours pas. J'aimerai que tu... aaargh! Non! Putain!

Je m'amuse un peu à l'écouter préparer son discours. Si elle galère déjà en pensant que je suis absent, qu'est-ce que ce sera quand elle verra que je suis la.

Emma- Monsieur Griezmann aime prendre son temps on dirait... c'était débile.

Elle ce retourne subitement, pensant que je ne viendrai pas. Mais me voyant posté devant elle, on aurait dit qu'elle aurai vu un fantôme. La seconde d'après, elle fond en larmes, ce cachant avec ses mains et reculant jusqu'à ce que son dos touche la rambarde derrière elle. Avec un peu d'appréhension, j'ose quand même m'approcher d'elle et m'emparer de son visage pour essuyer ses larmes et tenter de calmer ses pleures.

𝑹𝒊𝒆𝒏 𝒅'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 [t.2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant