XIII. Fin d'un feu.

98 18 34
                                    

« Tu fumes, seishu? »

Ça fait six mois maintenant que j'ai quitté seishu. Mais ce n'est pas mon dernier ex, je suis sorti avec une nana. Qui m'a quitté la semaine dernière. Honnêtement c'était pas le bonheur avec elle. Du moins c'était pas comme avec Seishu. C'était pas pareil.

Si on veut prétendre être l'amour de ma vie faut au moins être mieux que lui au quotidien. Nan, tout court. Je sais que je place la barre haute, mais c'est le minimum.

La meuf me reprochait souvent tout et rien. Je la comparais souvent à seishu, mais genre à voix haute. C'est pour ça qu'elle m'a quittée, mais c'est pas une grande perte. Je ne l'aimais pas vraiment en fait. Je crois que j'étais avec elle juste pour me garder un statut, un titre. Mais on n'allait pas du tout ensemble.

Enfin bon. Je m'en fou.

Après la rupture j'étais un peu paumé. Alors je sais pas trop, un peu pour me rassurer j'ai appelé Seishu. Histoire de me sentir plus rassuré. Moins seul peut-être ? En tout cas je l'ai pas appelé pour faire des choses salles. Je veux rester en bon terme avec lui, c'est mon ami d'enfance.

Ça fait une heure qu'on s'est retrouvé, on s'est donné rendez-vous à la plage. Pour ne pas faire trop romantique, l'heure de rendez-vous était tardive: le soleil était couché depuis un sacré bout de temps. Au moins les choses étaient claires.

Comme je m'en doutais, on est tous les deux venus très en avance. Je suppose que lui aussi n'avait rien d'autre à faire dans sa journée. Globalement on a fait que parler, de tout et de rien. On s'est raconté ce que l'on devient.

Ça m'a étonné qu'il ait traîné dans des bars gays. Apparemment il y va de moins en moins, juste dans le but d'un coup d'un soir. La dernière fois c'était y a trois semaines, alors je trouve que ça va franchement. Ce qui m'étonne encore plus par contre, c'est que y ai aucun gars qui ait voulu rester avec lui plus longtemps.

Je veux dire, personne à voulu apprendre à mieux le connaître, ou a voulu sortir avec? J'y crois pas. Il est trop beau pour ça. Ce n'est pas possible. Même mentalement c'est un petit sucre, enfin ça dépend des jours. Je ne comprends vraiment pas. Si je devais perdre la mémoire et le rencontrer à nouveau, je tomberai directement fou amoureux.

Ouais. C'était peut-être l'amour de ma vie.

Il m'a aussi raconté qu'il travaillait toujours au même endroit. Toujours la même vie plate et monotone, toujours aussi peu d'amis. Mais de vrais amis. Il a pas lâcher sa peluche, mais ils sont moins ensemble. Enfin, moins. Il dort toujours avec et ça lui arrive encore de lui parler. Mais il dit que ça n'a rien avoir avec moi. C'est juste qu'il se sent seul et qu'il a besoin de se créer une compagnie.

J'imagine que c'est possible. Chacun réagit différemment face à sa solitude. Il doit se sentir vraiment seul. Je pense que ça reste en partie de ma faute, s'il souffre autant.

M'enfin fallait rester fidèle aussi.

J'avoue qu'on n'est pas venu au mois le plus chaud de l'année ici. Il fait quand même un peu froid. J'ai passé mon écharpe à Seishu, parce qu'il est frileux et qu'il n'en avait pas. J'étais même prêt à lui passer mes gants mais il m'a rejeté. Il n'a gardé que cette maudite écharpe.

À l'aide, on dirait un de ces shojos de lycéens.

Mais nous nous ne serons pas ensemble à la fin.

Nous serons amis tout au plus, si Seishu veut bien accepter mon amitié.

Mais avant, je veux savoir s'il fume.

Depuis notre arrivée sur la plage on n'a fait que marcher sur le sable, mais pas près de l'eau. Près du parking. Parce que près de l'eau c'est trop niais, alors j'ai bien insisté pour dire que je ne voulais pas m'enfoncer dans le sable. Je n'aime pas ce qui est niais, ça fait shojo ou romance mal écrite.

𝗞𝗢𝗞𝗢𝗡𝗨𝗜 - 𝗧𝗥𝗢𝗠𝗣𝗘𝗥𝗜𝗘 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant