- N'y va pas toute seule, mademoiselle ! Il y a des bêtes sauvages là-bas !
- Garde tes conseils pour toi, la vieille plouc ! J'en ai carrément rien à foutre !
- Laissez-la, Paula, dit Noélie. Elle est aussi têtue qu'une mule. Elle ne vous écoutera pas, laissons-la seule, d'accord ? Elle a besoin d'espace.
- Oh, Mademoiselle Noélie, vous étiez là ?
- Oui, j'ai tout entendu... elle ne pensait pas ce qu'elle disait.
- Oui, je sais. Nous devrions la rattraper avant qu'elle ne s'enfonce dans les bois.
- Non, laissez-la y aller.
- Mais et si il lui arrive malheur ?
- J'ai fait des recherches sur le coin, le taux de criminalité est très bas et puis elle n'ira pas très loin de toute façon.
Je me sentais tellement mal ! Pourquoi est-ce que j'avais dit tout ça ? Je suis vraiment débile ! J'avançais sans trop prêter attention à ceux qui m'entouraient, je marchais vite avec des pas peu réguliers. Après vingt minutes à maintenir le même rythme, je me sentais essoufflée, je pris alors une pause. Je vis un grand arbre sur lequel je m'adosse pour me calmer.
- Allez, Mal, respire, ok ? Inspire... expire... inspire... expire... inspire...
- Expire
J'hurlai de toutes mes forces ! Qui est-ce qui venait de dire ça ? Est-ce que ce pot de colle m'aurait suivi ? Qu'est-ce qu'elle ne comprend pas dans "Je veux être seule" ?
- Bon écoute, Miss Poêle ! Je ne suis vraiment pas de bonne humeur, ok ? Je ne sais pas pourquoi tu m'as suivie, mais fiche-moi la paix !
- Poêle ?
Attends... c'était quoi cette voix ? Comment m'aurait-elle suivie à l'allure où je marchais ? En plus, je l'aurais vue si elle m'avait suivie... si ? Non ?
- Paula ? Est-ce que c'est toi ?
- ...
Putain de merde ! Fait chier ! Ce n'était pas Miss Poêle !
- Qui êtes-vous ? Je n'ai rien sur moi ! Je vous jure, en plus je suis nouvelle ici, pas trop non plus car j'ai vécu quelque temps ici dans la maison clôturée un peu plus loin. J'adore la nature, vous savez, haha.
Pourquoi je me mets à raconter ma vie à un vulgaire inconnu comme ça ? Tout ça c'est de ta faute, Noélie.
- Hé oh ?! Vous m'écoutez ? Demandai-je.
Ouf... il est sûrement parti... Je soufflais de soulagement quand soudain je sentis une main sur mon derrière. Instinctivement je mis une baffe à l'espèce de pervers qui essayait de faire je ne sais quoi.
- Aïe ! Oh la vache, mais t'es hyper violente !
- Je le savais ! Un pervers ! T'as mal choisi ta cible, j'ai fait du judo !
- C'est quoi ça encore ? Jud-o ? C'est une potion ou ?
- Une potion ? Qu'est-ce que tu racontes ?
- Attend tu comprends ce que je dis ? Me demanda-t-il.
- Bah oui, crétin ! En plus d'être un pervers, t'es idiot ? Et pourquoi t'es aussi pâle d'abord et tes yeux... sont bizarres.
Ses yeux... ses yeux étaient d'un vert émeraude si profond... Je me sentais absorbée par son regard.
- Oh, Doux Lomion ! Une humaine qui peut non seulement détecter ma présence mais en plus elle comprend tout ce que je dis !
- Attend ! Attend ! Comment ça une humaine ?
Je me mis à observer attentivement mon agresseur, il portait des vêtements délabrés presque en charpie et recouvert de feuilles, ses cheveux étaient longs mais avaient l'air étonnamment doux et soyeux, ils avaient couleur bizarre, sa peau était d'une pâleur... on aurait dit un cadavre, ses yeux... Bref ! Mais un détail avait attiré mon attention...
- Elles sont drôlement moches tes oreilles ! Lui dis-je, c'est dû à une malformation ?
- Je te demande pardon ? Tu t'es vu ? Tu es hideuse l'humaine !
- Non mais ?! C'est bon je me casse de cet endroit plein de taré !
- Alors comme ça tu t'en va sans ton drôle d'appareil ?
De quoi il parlait ? Attendez une seconde... mon téléphone !
- Oh alors là mon mignon t'as signé ton arrêt de mort
- Misérable être démuni de cervelle, tu crois vraiment pouvoir me vaincre ? Moi l'esprit protecteur de toute cette contrée ?
- Tu parles trop pour rien, tu sais quoi ? Garde le, Garde tout !
- Même cet bout de parchemin avec des petits humains dedans ?
Ne me dit pas qu'il me l'a prise ?
- Non pas ça ! Rend la moi ! Maintenant !
- Non je rentre avec chez moi, si tu veux la récupérer tu vas devoir me donner autre chose en échange et vu tes manières, tu n'es rien d'autre qu'une roturière.
- Écoute cette photo est vraiment importante pour moi, j'ai une propriété que je compte bientôt vendre de toute façon... Je te la donne si tu veux, de toute façon je déteste cet endroit...
- Vos misérables cabanes humaines ne m'intéressent pas. Mais ! Si tu chante mes louanges et que celà me plait je te rend ton bout de papier ok ?
Ça faisait presque qu'une heure que je cherchais des qualités à louer à ce crétin et toujours rien !
- Bon ça suffit garde la !
- Mais ? Humaine revient ici on a pas fini !
- Va trouver quelqu'un d'autre à pigeonner Casimodo ! Moi j'abandonne !
Je me retourni violemment et me heurta à quelque chose de dure qui me fit tomber par terre.
- Voyez moi celà, une humaine ici ? En plus elle peut nous voir, nous sentir et nous touché sans qu'on ne lui ai donné l'autorisation ?
- Aïe ! nom d'un chien ça fait mal... c'est quoi votre délire depuis tout à l'heure à m'appeler "l'humaine" en plus t'es si robuste... t'as fait de la muscu où...
Je me suis stoppé nette ! Cet homme devant moi avait... une queue ! Pas la queue à laquelle vous pensez, une vraie queue d'animal !
- Ok... c'est sûrement encore un de ces satané rêves éveillés dans 3, 2, 1 je vais reprendre mes esprits.
- De quoi elle parle ? Demanda le pervers à celui qui avait une queue.
- Elros tu comptais te la garder ? Espèce d'égoïste ! tu me déçois ! Attache la et ramenons là à Doriath
- Hum je ne suis pas sûre... Tu sais bien que le kidnapping d'humain c'est pas trop mon truc... dit le pervers -Elros-
- Je m'en fiche, fait ce que je te dis ! Tu veux perdre ton autre oreille ?
Le pervers secoua la tête doucement avant de s'avancer vers moi.
- Quoi ? Ne me touche pas ! Elros c'est ça ? Je suis désolé de t'avoir frappé ok ? On peut trouver un arrangement ? Prend mon téléphone ! Ma photo aussi si tu veux ! Mais par pitié laisse moi m'en allé !
- La ferme l'humaine ! Cria l'autre mec. Tiens ! Prend ça et bayonne la avec.
Il s'exécuta et l'instant d'après j'étais attaché, bayonné sur l'épaule de Elros en route pour je ne sais où... Je déteste cet endroit ! Noélie...
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Échos de Disparition : Malaïkha et les Mondes Secrets
ParanormalDans l'ombre des songes de Malaïkha, une héroïne aux rêves énigmatiques, le mystère de la disparition maternelle se révèle. Les mondes enchantés des créatures fantastiques se dévoilent, tissant une aventure où la magie s'entrelace avec le destin, cr...