Beyond Regrets

Lyra

Chapitre 1

La vie après la mort.

-Lyra ! Descends, s'il te plaît!

Je referme mon livre, me levant tout en fixant le miroir devant moi. Je déteste me regarder en face. Je déteste voir mon reflet, je déteste me voir en photo, je déteste qu'on me dise que je suis jolie. La beauté n'est qu'éphémère. Ma grand-mère m'attendait en bas des escaliers, les bras ouverts, depuis que je me retrouve seule, elle m'a accueillie chez elle avec amour.

-Mon ange, dit-elle en me voyant descendre les escaliers.

Les cheveux blancs élégants de ma grand-mère formaient de légères boucles qui rebiquaient gracieusement sur ses épaules, lui conférant une aura de sagesse et de douceur. Toujours soucieuse de sa mise en beauté, elle appliquait délicatement un contour subtil autour de ses lèvres, accentuant leur forme délicate. Ses yeux étaient soulignés d'une fine couche de fard à paupières coloré, créant un effet subtil et élégant. Ce jour-là, elle avait opté pour une teinte de rose, parfaitement assortie à sa robe fleurie. La couleur chatoyante mettait en valeur la vitalité de sa personnalité et ajoutait une touche de fraîcheur à son apparence. Sa robe fleurie était un hymne à la nature, avec des motifs délicats et des couleurs vives qui reflétaient son amour pour la beauté de la vie.

Le style de ma grand-mère était une combinaison harmonieuse de sophistication et de féminité intemporelle. Elle savait choisir les détails qui mettaient en valeur sa beauté mûre et mettaient en lumière sa personnalité rayonnante. Sa tenue était toujours soigneusement assortie, reflétant son souci du détail et sa passion pour l'esthétique. Au-delà de son apparence physique, ma grand-mère était une femme au cœur généreux et à la sagesse profonde. Son amour inconditionnel et son soutien indéfectible étaient les piliers de la famille, apportant réconfort et sagesse dans les moments de joie et de peine.

Sa présence était un baume apaisant pour moi, un refuge où je pouvais trouver réconfort et compréhension. Ma grand-mère était un modèle de grâce et de résilience, une source d'inspiration et de guidance tout au long de son parcours de vie. Dans ses cheveux blancs, ses lèvres soigneusement soulignées et ses yeux subtilement maquillés, se trouvait une femme dont la beauté intérieure éclipsait de loin sa beauté extérieure. Elle était une figure maternelle aimante, toujours prête à offrir son soutien et ses conseils éclairés.

-Je vais partir retrouver Betty, ça ne te dérange pas de rester seule.

-Absolument pas, avouais-je, de toute façon, je vais aussi sortir voir Elaïs et Amélia.

-Très bien.

Lorsque j'arrive en bas des escaliers, je lui dépose un baiser sur le front, comme le faisait ma mère lorsqu'elle partait travailler. Ma grand-mère me rend ce baiser sur ma joue, ses lèvres, comme toujours, toutes douces. Elle pose ensuite ses mains autour de mon visage, l'encadrant. Lorsqu'elle fait cela, c'est comme si elle voulait que toute ma concentration aille sur elle, comme si elle me protégeait du monde extérieur avec ses mains.

-Mon cœur, demain c'est le grand jour, dit-elle, les yeux pétillants. Je sais que tu as peur, je t'avoue, j'ai peur aussi.

Ses yeux bleus me fixent. Elle laisse échapper un petit rire.

-Mais je crois en toi, tu es une jeune femme très forte. Je le vois à travers toi.

Mon corps frissonne. La dernière fois que ma grand-mère m'avait dit cette phrase, c'était le jour de l'enterrement. J'hoche doucement la tête. Cette phrase m'a procuré une sensation étrange, un mélange de colère et de soulagement. Demain, je dois retourner au lycée, pour ma dernière année. Chaque minute qui me rapproche de cette date fatidique est comme une épine dans mon dos. J'habite dans une petite ville, ici, tout le monde sait que mes parents sont morts dans un accident de voiture. Je ne veux ni recevoir de pitié ni d'apitoiement, et encore moins de compassion. Ma grand-mère retire délicatement ses mains de mon visage et sort de la maison sans dire un mot de plus. Je reste sur la dernière marche de l'escalier, comme pétrifiée. Je ne bouge pas pendant une ou deux minutes, me demandant vraiment si j'aurai la force d'affronter une vie normale demain.