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DÉSORMAIS, je me portais garant toutes les semaines pour aller faire les courses dans l'espoir de revoir cette fille.
Bien que je ne l'avais recroisé qu'une seule fois, je n'avais pas osé l'approcher car elle était avec ce que je présumais être son petit-ami.
Elle était si belle que juste la regarder résolvait la moitié de mes problèmes. À chaque fois que j'étais au Walmart; j'exprimais une certaine naïveté à espérer retrouver sa silhouette devant une étagère trop haute pour elle afin qu'elle me demande encore une fois de l'aider.
Tout juste sorti de mon épuisante soirée, je toisais d'un air vide la fumée s'émaner de la tasse de thé que venait de me préparer Aki.
Le brun prit place en face de moi, il me reprochait d'être presque avachi contre la table basse mais ses remarques sonnaient comme de simples bruits de fond.
« Je vais me suicider, lâchai-je dans un soupire. - Si tu veux, y a une tour dans le quartier des affaires qui est assez haute pour que tu t'y jettes. - J'en ai marre de travailler de nuit... Et de voir que c'est ta sale gueule qui m'attend quand je rentre le matin. »
Mon interlocuteur me répondit par un merveilleux doigt d'honneur pendant que je commençai réellement à considérer de mettre fin à mes jours.
« Tu travaillais déjà de nuit avec ton ancien job de tapin, lâcha Aki. Donc pourquoi t'agis comme si c'était difficile là ? - Oui mais j'étais stimulé. Là à la réception de l'hôtel où je travaille il se passe tellement rien. Je regarde des vieilles rediff de Desperate Housewives qui passent à la télé de l'accueil. - Un problème contre Desperate Housewives ? - Tom et Susan me cassent les couilles. »
Pour vous faire un résumer, j'ai réussi à être embauché dans une chaîne d'hôtel trois étoiles de la ville. J'ai délibérément choisi de travailler de nuit afin d'être deux fois mieux rémunéré pour rapidement arrêter d'être un boulet pour Aki mais honnêtement, je vis très mal l'ennuie et le fait d'être assis pendant sept heures sans rien faire.
« Tu penses que je peux demander au responsable de me mettre en journée des fois? Demandai-je en remuant la cuillère dans mon thé. - Pourquoi pas... - Ouais désolé, j'aurais un peu moins de thune mais je me casserai à la fin du mois c'est promis. »
Aki haussa un sourcil.
« Tu veux vite te barrer ? Répliqua-t-il. - Bah non mais c'est juste que je dois te faire chier à squatter ici. - Pas du tout. Pourquoi tu dis ça ? »
Je papillonnai des yeux comme s'il venait de me sortir une absurdité.
« Tu veux peut-être retrouver le calme et ton espace personnel, devinai-je. - Avec le travail on se croise pas si souvent que ça, puis tu m'aides beaucoup. Déjà merci d'aller faire les courses, c'est la tache ménagère que je déteste le plus faire. »
