J'aurais vraiment voulu rester au lit ce matin. Ma journée d'hier a été éprouvante. Les quatre heures de projet de communication puis les quatre heures d'atelier production m'ont épuisée. Pour un début, j'ai adoré. En seulement deux jours de cours, je suis certaine que ça me plaira. Je suis persuadée que je vais apprendre beaucoup de choses.
Mais pas tout de suite. Pour le moment, je dois me lever pour aller réveiller ma feignante de meilleure amie. Elle a voulu se mettre au sport et si je ne la motive pas dès la première heure, je n'arriverai jamais à la faire bouger.
Je me traîne hors du lit et allume la bouilloire. Elle risque déjà d'être en colère quand elle apprendra que je vais l'emmener courir sans manger alors si elle ne peut même pas avoir son thé du matin, elle me tuera avant même d'avoir passé la porte.
En ouvrant la porte de sa chambre, j'entends à sa respiration qu'elle dort profondément. J'ouvre les stores en prononçant son prénom. Elle ne réagit pas. Je m'assieds au bord du lit et la secoue légèrement. Elle ouvre à demi ses yeux et les referme aussitôt en me voyant. Son visage s'enfonce dans l'oreiller. Je laisse échapper un petit rire avant de recommencer.
— Tu fais chier, Angie.
— Non, tu fais chier. Moi aussi, j'aurais voulu dormir ce matin.
— Alors vas dormir et laisse-moi.
— Je ne bougerai pas.
— Moi non plus.
Elle me tourne le dos en serrant son oreiller contre elle. Je passe par-dessus son corps pour aller m'asseoir contre le mur.
— C'est pas vrai, soupire-t-elle. Tu n'abandonnes jamais ?
— Jamais. C'est parce que je n'abandonne pas que j'ai le corps que tu voudrais avoir.
— D'accord, c'est bon. Je me lève. Tu peux partir.
— Pas tant que tu ne seras pas sortie du lit.
Elle jure, la tête enfoncée dans l'oreiller avant de tomber du lit en se laissant glisser. Son bras se lève.
— Je vais bien. Je suis debout.
— Non, ris-je. Tu es allongée par terre et, te connaissant, tu risques de t'endormir comme ça.
Elle soupire bruyamment. Doucement, elle se relève. Ses cheveux couvrent son visage. Elle souffle dessus et les repousse avec ses doigts. Son regard est noir lorsqu'elle me regarde. La brune semble avoir envie de me sauter dessus et de m'étrangler pour l'avoir réveillée.
— Dis-moi au moins que tu as fait un bon petit-déjeuner.
— Tu mangeras après le sport.
— Tu plaisantes ?
Je secoue négativement la tête puis me lève pour aller dans la cuisine. Elle me suit tout en râlant. Je lui prépare son thé et le dépose sur la table. Megan me regarde tristement, essayant de me convaincre de lui faire un petit-déjeuner.
— Megan, soupiré-je.
— Mais j'ai faim, se plaint-elle.
— Je te ferais un petit-déjeuner équilibré en rentrant.
— Et si je fais une hypoglycémie ?
— Tu n'en feras pas. Ça ne m'est jamais arrivé. Bois ton thé et va te préparer.
VOUS LISEZ
A la folie...
RomanceLorsqu'Angelina s'installe à Flagstaff avec Megan, sa meilleure amie, c'est surtout pour prendre son indépendance tout en continuant ses études, ce qui n'est pas du goût de son petit ami, qui aurait voulu qu'elle reste près de lui. À plusieurs heure...