Chapitre 27

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Assise sur le lit, j'attends Pierre, encore.
Il aurait dû être là il y a déjà quinze minutes, et je n'ai aucune nouvelle. Je l'ai appelé, deux fois. Je lui ai envoyé plusieurs messages, mais rien. Pas de réponse. Je me laisse tomber sur le dos, désespérée.
Les minutes s'écoulent et voilà presque trente minutes que je l'attends. Sur les nerfs, j'attrape mon téléphone et ouvre la conversation.

« Merci pour le lapin ? Il suffisait de me le dire, si tu voulais plus me voir. Au lieu de me laisser attendre là comme une conne sans nouvelle de toi. »

Je jette mon téléphone un peu plus loin sur le lit. C'est au bout d'encore dix longues minutes, alors que je suis en train de retirer mes sandales que mon téléphone vibre. Un appel d'un numéro inconnu. Je décroche.

«Allo ?
-Mademoiselle Leclerc ?
-Oui ? Vous êtes ?
-Le chauffeur de votre taxi, c'est Monsieur Gasly qui m'envoie, je suis en bas de l'hôtel.
-Quoi ?!
-Il m'a chargé de venir vous récupérer. Je vous attends. »

Mon cerveau tourne à trois cent à l'heure.

« Je... J'arrive ! »

Je raccroche avant d'enfiler la sandale que j'avais préalablement retirée. J'attrape mon sac et descends devant l'hôtel. Je cherche du regard le taxi qui pourrait être le mien, avant qu'un homme ne s'approche.

« Mademoiselle Leclerc ? »

Je me tourne vers lui, c'est l'homme que j'avais au téléphone. Je reconnais sa voix.

« C'est moi... ? »

Il m'invite à le suivre jusque dans le taxi. Je n'aime pas ça.
Par précaution, j'envoie ma localisation aux filles, leur expliquant la situation. Je grimpe à l'arrière de la voiture alors qu'il prend le volant.

«Comment... Vous avez su que c'était moi ?
-Une jolie blonde aux yeux verts, c'est comme ça qu'on vous a décrite à moi. Et Monsieur Gasly avait raison, vous êtes le genre de femme qu'on ne peut pas louper. »

Je rougis en tournant la tête vers la fenêtre.
Puis je pense au message cinglant que j'ai envoyé à Pierre.
Quelle conne.
Au bout d'une vingtaine de minutes, la voiture s'arrête dans une impasse. Mon cœur s'accélère, c'est quoi ce bourbier encore. J'attrape mon téléphone et ouvre la conversation avec Pierre. Il a lu mes messages, mais pas de réponse. Le chauffeur vient m'ouvrir la porte de la voiture et je sursaute.

« Nous y sommes. »

Je sors de la voiture, serrant fort mon téléphone dans ma main.

«Vous êtes sûr.. ? », je demande.
« C'est l'adresse à laquelle on m'a demandé de vous déposer. »

Je regarde autour de moi, personne, pas un chat à l'horizon.

« Mademoiselle Leclerc, je vous souhaite une agréable soirée. »

Le conducteur entre à nouveau dans sa voiture. Je ne sais pas si je suis plus soulagée de le voir partir, ou si je préférerais le voir rester. Je regarde la voiture s'éloigner et je reste là, sans trop savoir quoi faire.

« Alix ? »

Je me tourne vivement pour voir Pierre sortir de la ruelle adjacente. Bordel de merde. Je m'approche de lui pour le serrer contre moi, mais le message peu agréable que je lui ai envoyé un peu plus tôt me frappe au visage, je me stoppe nette, à un mètre de lui et grimace.

« Tu as lu mon message ? »

Il acquiesce d'un signe de tête positif.

« Je suis désolée... J'avais pas de nouvelle, j'ai vraiment cru que tu me posais un lapin.. Je me suis sentie abandonnée et... »

Alors que je déballe tout ce que j'ai à dire, il s'est approché et a posé son index sur mes lèvres.

« Chut.. Tu parles beaucoup trop là. T'excuses pas. J'aurais dû t' envoyer un message, mes plans ont juste été un peu chamboulés.
-Tu m'en veux pas alors.. ? D'avoir été si peu agréable ? »

Il rit et secoue la tête.

« Si toi tu m'en veux pas de t'avoir laissée sans nouvelle, ça devrait le faire. »

Je ris nerveusement.

« Non, même si d'avoir été appelée par un total inconnu qui m'a simplement dit ; Je suis votre chauffeur, montez dans ma voiture. Puis qui m'a déposée au milieu de nulle part, c'était pas super rassurant. »

Il rit à son tour et pose ses lèvres sur ma joue.

« Je suis désolé pour ça, mais je te promet, ça vaut la peine. »

Doucement il attrape ma main et entrelace nos doigts. J'ai un mouvement de recul et je tente de retirer ma main de la sienne, mais il serre un peu plus mes doigts.

« Pierre.. !
-Respire, on m'a assuré qu'on était tranquilles ici, tout va bien.
-T'es sûr de toi ? »

Il lève ma main pour la porter à ses lèvres et en embrasse le dos.

« Oui. »

Je lui souris alors qu'il me tire vers lui, je n'ai aucune idée de l'endroit où nous allons, mais je lui fais confiance.

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Hello!!! Voilà le chapitre 27, et que remuer chapitre de l'année est à vous maintenant! J'espère qu'il vous a plu!!!
Hâte de découvrir leur petite sortie? Parce que moi j'ai hâte que vous puissiez la lire!! A très vite! :)

Can't remember to forget you | PIERRE GASLYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant