L'amour avec un grand "S" 〚Sans alter/Vie réelle〛〚Tododeku〛

Chapitre 2 : Sa présence

Ce chapitre comporte un passage descriptif d'une crise d'angoisse qui est lié à la maladie mentale d'Izuku, il peut être difficile à lire. J'ai signalé le début et la fin avec des parenthèses. Et bien sûr le ressenti et la manière d'agir est propre à chacun en ce qui concerne une crise d'angoisse liée à une pathologie mentale.

Je me réveille avec un mal de crâne intense et des rayons de soleil aveuglants. Je n'ai aucun souvenir d'hier soir, mais en revanche une quantité incroyable d'appels manqués et de messages de la part d'Hitoshi ?

Je me relève d'un coup sec alors que j'ai la tête qui tourne. J'appelle mon amoureux sans plus tarder, aucune réponse. Comment dire que mon niveau de panique augmente dangereusement. Je m'habille sans même chercher à comprendre pourquoi je ne portais plus mes vêtements puis je fonce vers la porte de cette chambre, sans me douter qu'au même moment, cette dernière allait s'ouvrir et que je tomberais en arrière.

"Tout va bien ? Tu as l'air pressé et pas bien réveillé, je me trompe ? C'est moi qui te fait fuir ainsi ? Me dit Shoto avec une pointe de tristesse dans sa voix mais pour garder la face, je remarque bien qu'il tourne ça en dérision.

"Pas le moins du monde, mais j'ai reçu plusieurs appels et messages de la part de mon compagnon. Il est censé être en voyage d'affaires, mais je crains que ça ne se soit terminé plus tôt que prévu."

"Attends, pas si vite, je te dépose si tu veux, comme ça en même temps tu pourras manger et boire pendant le trajet." Explique-t-il en montrant des viennoiseries et deux gobelets de café.

Nous partons en direction de la voiture, Shoto est devant moi, ce qui me laisse tout le loisir de l'observer. Il est tout à fait mon genre physiquement, grand, mince et musclé. Mais qu'est ce qui me prend de penser ainsi ? J'ai un petit ami, certes c'est compliqué mais je suis quelqu'un de fidèle. Le trajet s'est passé dans le silence absolu, j'ai eu envie à plusieurs reprises de briser cette ambiance glaciale mais j'ai préféré me rétracter, de crainte d'envenimer la situation. Nous finissons par arriver devant mon immeuble, mon chauffeur se gare, l'atmosphère est pesante, aucun de nous deux ne sait comment agir.

"Je ne sais pas vraiment quoi te dire ni quoi faire, car j'ai la désagréable intuition que mes actions de la nuit dernière ne sont pas très glorieuses. J'en suis sincèrement désolé, mon but n'était pas de te faire du tort." Elle s'installe gentiment, tout en se manifestant en me faisant triturer mes doigts entre eux.

"Ecoute, ce n'est pas de ta faute, c'est moi qui aurait dû ne pas te servir autant de verres." me dit-il tout en ayant le regard fixé sur la vitre.

"Sur ce, je te remercie sincèrement d'avoir pris soin de moi et de m'avoir ramené, je ne te blâme pour rien de ce qui a pu se produire. J'espère te revoir bientôt mais dans d'autres conditions, cette fois."

Finalement, je suis celui qui finit par être déçu et triste, j'ai presque honte de retrouver mon amoureux avec cet esprit là. Je fini par sortir du véhicule, et avec les pensées négatives qui m'accompagnent, je ne remarque pas que Shoto est proche de moi, jusqu'au moment où je me retrouve devant l'entrée de mon immeuble. N'osant pas le regarder en face à face, je préfère baisser la tête et découvrir un attrait inédit pour le sol.

"Izuku, ne te blâme pas pour ce qui s'est produit. Tu accepterais si je te laissais mon numéro de téléphone ?"

Je le sens poser un doigt sous mon menton pour m'obliger à lui faire face et à ce moment là, je peux ressentir cette puissance qui émane de lui. Alors que mes yeux s'accrochent aux siens, j'y aperçois un reflet semblable à mon ressenti et je me sens happé dans son monde d'incertitudes et de craintes. Un sourire se dessine sur mon visage tandis que l'angoisse de la séparation approche, je me sens tellement à l'aise avec lui, encore plus qu'avec Hitoshi.