Chapitre 2

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 J'étais en pleine réflexion lorsqu'une voix assez douce et mélodieuse, si je puis dire, m'interpella:

«Tu dois être le fils de monsieur De-Angelis...dit-il avec un regard assez neutre et préoccupé qui essayait de déceler tout les secrets enfouit dans mes yeux brumeux et orageux. Puis d'une voix hésitante et fébrile je tenta :

« Oui... Je suis on ne peut plus navré de la gène que dont je fais l'objet, de venir troubler ton quotidien et de m'imposer à toi d'une manière si intrusive... »

Je devais être si pathétique à voir. Il avait dut s'imaginer que le fils du grand Pablo De-Angelis était plus fier et plus grand. Car pour mon plus grand malheur je ne dépassais pas le mètre soixante-cinq.

A cet un instant précis je me sentais honteux mais aussi diablement petit.

Un silence de marbre assez contraignant resta en suspend durant quelques minutes lorsqu'à ma grande surprise un son assez surprenant pour la situation s'échappa des lèvres de ce jeun homme qui ne devait dépasser les dix-sept ans, c'était un rire, cristallin et enfantin qui en disait long sur le caractère de mon interlocuteur. Alors qu'il tentait vainement de contenir son rire il dit :

« -tu ne t'imposes à personne je te le garantit et puis... un peu de compagnie n'a jamais fais de mal à quiconque. »

puis je continua avec un sourire qui me surpris et lui répondit avec amusement :

« -N'as tu aucun amis qui puissent te tenir compagnie ? »

il me regarda longuement avant de conclure :

« -Non. Pourquoi une telle question ? »

Je soupira d'exaspération face à un tel comportement et lui fit remarquer avec un cynisme propre aux De-Angelis :

« -Tout comme ton père, je peux voir que l'on ne t'a jamais apprit que répondre à une question par une autre peut être malpolie. »

Il sourit assez faiblement face à mon sarcasme et je continua sur ma lancée en ajoutant :

« -Mais je dois avouer que je t'imaginais être le garçon optimiste et jovial qui se lie d'amitié avec tout et n'importe quoi.

-je vais le prendre comme un compliment... »

Plus je l'observais plus je pensais qu'il devait être désiré par toutes celles qui le croisait et jalousé par les jeunes hommes qu'il rencontrait.

Il étais grand, ses cheveux en bataille d'un brun profond et boisé lui donnaient un air sauvage, des lèvres fines et rosées arboraient un rictus malicieux qu'il devait constamment porter, sans pour autant avoir l'air malsain, une peau halée qui semblait être d'une douceur et d'une élasticité à en couper le souffle et enfin ces magnifiques perles émeraudes qui lui faisaient de grands yeux qui laissaient apparaître une curiosité et immense une soif de connaissance mais un filtre assombrissait ces orbes cachant probablement une beauté sans précédant.

Il s'installa sur un des deux lits placés parallèlement le siens près de la fenêtre et face au secrétaire en ébène vernis arborant des moulures de style baroque, l'autre lit était près de la porte d'entrée les deux étant séparés d'une table de chevet elle aussi en ébène mais avec des moulures plus simple.

Naturellement je m'installa sur le lit qui je le pense me serais attribué pour le reste de mon séjour à Castelluccio. On se mit à converser, en apprenant un peu plus l'un sur l'autre.

L'ambiguïté qui accompagne généralement le début d'une relation de quelconque type laissa place à une ambiance chaleureuse. Nous discutâmes des heures durant jusqu'au soir tel des amis de longue date s'étant perdu de vue.

Nous furent couper par madame Schaefler qui nous appelait pour dîner.

Arrivé dans la cuisine, dont un bar la séparait de la salle à manger composée d'une table assez longue en acajou vernis, j'entrepris d'aider madame Schaefler à poser la table, elle arrêta tout mouvement durant un court instant et me toisa de haut en bas d'un regard surpris elle s'expliqua donc :

« -A peine arriver et tu m'aides plus que karl. »

Soupira t-elle d'un ton las. Je me dis donc qu'il serait plus poli de lui répondre, ce que je fis après un laps de temps elle sembla avoir la tête ailleurs :

« -Eh bien... je ne le connais pas autant que vous, mais il m'a l'air d'être assez... aimable. Excentrique mais tout de même aimable.

-Ce n'est pas ce que j'essayais de dire mais il est comme déconnecté de la réalité et agis de manière assez sombres avec les autres et se referme sur lui même. Il reste dans sa chambre et écris sans relâche.

-Avez-vous déjà lu ses écris »

demandais-je avec un enthousiasme qui m'était étranger.

« -J'ai maintes fois tentée mais sans jamais aboutir à mon dessein. »

Son ton détaché m'amène à pensé qu'elle n'éprouve pas le moindre intérêt quant à la situation de son fils je ne m'y attarda pas plus longtemps et m'activa à m'asseoir en attendant le reste de la famille qui ne tarda pas à arriver et je pus enfin apercevoir la fille de mon majordome, arrivant en trombe en ayant sentit les senteurs émanant des mets qu'avait préparée sa mère :

« -Mmm ! Que ça sent bon ! »

Puis elle s'arrêta subitement à ma vue et déclara avec cette lueur enfantine encrée dans son regards noir aux reflets bleutés :

« -Oh...vous êtes le monsieur que papa doit protéger des vilains méchants !! »

Elle jubilait et en flottait presque, elle semblait trépigner d'impatience une lueur d'excitation grossissant ses yeux.

Soudain, madame Schaefler hocha la tête donnant une réponse à un échange silencieux qu'elle partageait avec sa fille. Enfin dans une ultime inspiration elle cria presque :

« -C'est vrai que vous avez un si grand jardin qu'il contient toutes les fleures du monde ? »

Je fus assez étonné par sa question, moi qui m'attendais à une des habituelles telles que « Êtes-vous riche ? » ou encore « Êtes-vous marié ou fiancé ? » ou même certaine fois « Avez-vous déjà tué ? » mais jamais au grand jamais on ne l'avais questionné sur son jardin qui était la parfaite antithèse de son manoir et de l'aura qu'il dégageait lui et les De-Angelis.

Il était taillé à la française avec une symétrie digne du paysagiste le plus expérimenté que le monde ait connu, il possédait un large panel de fleurs, plantes et arbres tout aussi lumineux qu'il ne rafraîchissait l'air de senteurs sucrées qui titillaient les sens les plus fins et raffinés.

Puis il répondit à l'enfant arborant un sourire presque sincère :

« -Je ne sais pas si il contient toutes les fleurs du monde mais je pense qu'il en possède une bonne parti. »


Cc désolé pour l'attente c'étais long et je vais pas mentir j'avais la flemme.

Ton Souvenir PerduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant