Chapitre 4

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Depuis maintenant deux jours j'ai la forte impression que mon très cher colocataire nouvellement ami, m'ignore.

Je comprends bien sûre que pleurer en ma présence a pu heurter son sensible égo mais assez viril pour être stupide au point de m'ignorer pour de tels enfantillages. Mais étant un jeune homme doté d'une maturité supérieur -à la sienne du moins- je vais donc faire le premier pas et aller lui parler.

Je sortis donc de la salle de bain pour me diriger vers la salle à manger où le petit déjeuner était déjà servi. Je m'assis et pris une pèche ainsi qu'un jus d'abricot, monsieur Schaefler me souhaita une bonne journée :

"- As-tu bien dormis avec ce grincheux dans la même pièce ? Me demanda-t-il avec un sourire en coin qui se voulait moqueur mais qui sur son visage s'apparentait plus à une affreuse grimace. - Je peux voir que votre nuit n'a pas été de tout repos. Lui fis-je remarquer avec un regard compatissant. - Ah oui... je ne sais si tu as été mis au courant. Mais il me semble que j'ai prévenu Karl de te demander de l'accompagner à la fête du village."

Je ne fus pas surpris qu'il ne m'ait pas prévenu. Car il me semble que monsieur grincheux m'ignore depuis maintenant deux jours. Il continua donc : "- J'aide le Sindaco à tout préparer et hier soir nous avons veillés jusque très tard."

Je n'écoutais déjà plus. Pourquoi me composer un poème si ce n'est que pour m'ignorer ? C'est assez frustrant. Il m'avoue des choses qui n'ont pas lieu d'être pour ensuite me laisser et m'ignorer. Tente-t-il de se faire désirer ? C'est d'une stupidité puérile et immature.

Autrefois, je n'aurais pu me permettre de ressentir un quelconque sentiment de cet ordre. Mais plus les jours passent plus j'accepte ce fait inévitable. Je ne peux rester assis ici et attendre qu'il vienne me proposer de l'accompagner à cet évènement qui semble susciter tant d'engouement.

"- Où est-il ? Demandais-je soudainement faisant sursauter mon majordome. - Devant le lac je présume..." Je me précipitai vers l'entrer et parti en courant à la recherche de Karl.

Je ralentis quelque peu et me rendis compte de la beauté exquise qu'offrait ce bout de paradis. L'herbe verte était ruisselante et brillait sous les rayons majestueux de ce Soleil radieux, immense et joyeux. Le ciel était parsemé de doux nuages cotonneux et les oiseaux chantaient une douce mélodie annonçant la venue prochaine de l'été. Je me sentis tout de suite de bonne humeur. Cette magnifique nature était si revigorante. Si j'en aurais eu l'occasion, je serais resté ici pour ne jamais retourné en ville.

J'arriva enfin devant le fameux lac et Karl s'y trouvait, bien évidemment, dos à moi. Mais ce décor qui fut, de nuit, source de peur et d'angoisse était maintenant enchanteur et féerique. L'eau brillait et luisait sous les doux rayons du Soleil tandis que le bois environnant semblait accueillant tout en gardant une certaine part de mystère. Mais pas vraiment intimidante.

"-Bonjour Karl... J'ai à te parler. Dis-je, tentant d'avoir le ton le plus convaincant possible. Je n'obtins aucune réponse et alla m'assoir auprès de lui : -Pourquoi m'ignores-tu... Si cela est lié à ce qu'il s'est passé l'autre soir je te jure de ne jamais y faire allusion et de le dire à quiconque ! Pourrais-tu seulement..." la fin de ma phrase resta coincé dans ma gorge. Je ne voulais reconnaitre que son absence m'affectait à ce point mais je devais le faire ; autrement, il se pourrait qu'il m'ignore et ce pour toujours.

Je me devais me l'avouer, il me faisait trembler de peur. Pas d'une peur qui vous force à fuir mais la peur de perdre un être cher. "-Je ne compte pas être ton ami, du moins pas indéfiniment. Ce que je veux ne peut exister entre des gens comme nous..."

Son ton était fébrile et hésitant. Mon cœur battait à tout rompre. Je ne sentais même plus mes membres. Je crois qu'à cet instant mon âme avait quitté mon corps. Mais lorsque ses joyaux se posèrent sur moi, ce fut comme si tout reprenait son sens.

Ses yeux m'attiraient comme des aimants, les aimants les plus hypnotisant qui puissent être. La simple vue de cet être me donnait envie de me blottir dans ses bras puissants.

"-Tu est magnifique..."

Je fus surpris à l'entente de cette phrase mais pâlit bien plus lorsque je vis qu'il me souriait. Cette phrase avait été prononcé non pas par lui mais par moi. Je plaquai une main brusque mais tremblante sur ma bouche. Son sourire était angélique. Il illuminait tout son visage. Et dieu seul sait combien il était beau. Mais une chose me frappa, si j'acceptais mes sentiments, cela voulait-il dire que je rompais ma promesse ? Je sais pertinemment que je ne le mérite pas. J'ai les mains sales est lui n'est qu'un ange pur et innocent.

Il n'est qu'un ange déchu qui a eu le malheur d'atterrir dans ce monde dépourvu d'humanité. 




Hello!!! 

alors déja je tiens à m'excuser pour l'attente de ce chapitre (qui je l'espère vous plaira)

je n'ai pas vraiment d'excuse si ce n'est que l'inspiration manquait à l'appel😅😅

tableau: La prairie Fleurie (Claude Monet)

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⏰ Dernière mise à jour : May 13 ⏰

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