Chapitre 6

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RODNEY

Après un bon petit déjeuner préparé par ma mère et Colleen, Mountain, Stone Cold, Way, Moon et moi avons rejoint Thunder dans son antre pour rendre visite à notre invité qui attend depuis quelques jours avec le strict minimum pour survivre.

Mountain : On est là Thunder, tu peux commencer ce que tu fais de mieux.
Thunder : Bien !

Après avoir attaché notre invité à un des poteaux de pont pour moto, Thunder va vers ses outils, je crois qu'il prend un vieux cutter rouiller et se rapproche du gars. Il lui arrache sans douceur le bâillon qu'il avait en bouche et commence à lui tourner autour, à l'observer. Il le frôle parfois.

Thunder : Ton nom ?
Le gars : Aller vous faire enculer
Thunder : Mauvaise réponse.

Il prend le cutter et commence à faire de légères coupures sur les bras. Pas trop profondes pour qu'il ne se vide pas de son sang, mais suffisamment pour qu'elle lui fasse un mal de chien. Le mec ne lâche rien, il serre les dents, grogne légèrement, mais cela ne suffit pas pour le mettre à table. Thunder se désintéresse de son outil et revient avec une chaise, il demande à deux d'entre nous de bien l'attacher et de mettre ses mains à plat sur les accoudoirs de cette dernière.

Thunder : Voyons voir combien de temps, tu vas tenir, dit-il en souriant sadiquement.

Il prend de la paille et l'installe sous tous les ongles de la main droite. Il prend ensuite une boîte d'allumette et en craque deux en une fois. Il approche la flamme des bouts de paille et le gars commence a devenir un peu plus blanc. Il brûle soigneusement les morceaux de paille et le type n'arrive pas à retenir ces hurlements.

Thunder : Toujours pas envie de parler ?
Le gars : Victor, je m'appelle Victor. Vous êtes de grands malades, crache-t-il. Vous me voulez quoi ?
Thunder : Winston ça te dit quelque chose ?
Victor : Je ne connais personne de ce nom-là.

Thunder craque une nouvelle allumette et allume le chalumeau proche de notre invité qui a un léger mouvement de recul. Il prend cinq aiguilles qu'il fait chauffer sur la flamme de ce dernier et lui plante juste en dessous l'ongle. L'entendre hurler de douleur fait sourire sournoisement notre Sergent D'Armes.

Victor : C'est mon patron, clame-t-il une fois qu'il reprend ces esprits. Il tient un lieu ou la débauche est la clé.
Thunder : Plus de détails, Victor fait un petit effort. Quoique, je peux encore jouer avec toi longtemps.

Victor : Non, non, c'est bon. Winston est en partie le patron d'une boîte au nom " Les Sept Péchés Capitaux ", par contre, je ne peux pas vous donner l'adresse, je n'y ai jamais mis les pieds, moi, je m'occupe du trafic.
Mountain : Quel trafic ?

Notre invité réfléchit un long moment avant de décider de garder le silence sur cette question. Cela ne plaisant guère à Thunder, il retourne vers son stock d'outils.

Amateur de temps à autre, Thunder aime fumer un bon cubain donc comme tout bon connaisseur qui fume des cigares, il n'oublie jamais son coupe-cigare bien affûté... qui coupe autant les cigares bien secs que les phalanges des doigts... La main gauche va prendre cher si Victor ne parle pas.

Il commence par l'index et notre invité hurle tellement que je suis content qu'on soit isolé de tout. Il a une voix aigüe quand il veut.

Victor : Tra... Trafic de jeunes filles, femmes. Âgées entre seize et vingt-cinq ans, de tout type physiquement parlant. Un grognement général s'entend dans le garage ce qui stoppe notre invité.
Thunder : Quand, où, comment et avec qui ? Demande-t-il avec une voix d'outre-tombe.
Victor : Nous transportons les filles jusqu'au port de Miami, après elles sont chargées sur des bateaux en direction de Varadero à Cuba. J'ai entendu dire qu'elles étaient envoyées par la suite un peu partout : Cancún, îles Caïmans, Belize et Honduras. Je ne connais pas les noms des grosses têtes qui gèrent ce trafic une fois Miami passé. Mais Winston travaille avec une meuf qui se tape régulièrement.

The Sound Of Silence M.COù les histoires vivent. Découvrez maintenant