Chapitre 10

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Chapitre 10

COLLEEN

Je me réveille dans un endroit sombre. Je ne vois rien, je sens la panique me gagner. Depuis mon plus jeune âge, j'ai la phobie du noir. Ça m'angoisse. J'essaie de me calmer pour reprendre mes esprits. Où suis-je ?

Je ne me rappelle plus grand-chose sur l'instant. La panique me gagne de plus en plus, je commence à avoir du mal à respirer, les larmes me brouillent la vue. Mes sens sont indisponibles pour le moment et pourtant j'ai tant besoin d'eux. Je ne sais pas où je suis, je peine à me rappeler ce qui s'est passé.

D'un coup, une faible luminosité arrive d'une vieille ampoule qui grésille. J'essaie de me calmer, mais c'est vraiment difficile. Je ne sais pas depuis combien de temps, je suis là. C'est en voulant essuyer mes larmes que je remarque que mes mains sont attachées avec une vieille corde en jute. Ça me cisaille la peau à chaque mouvement que j'essaie de faire pour me détacher. Très vite, je comprends que je n'y arriverai pas. Ma respiration s'accélère de nouveau. J'essaie de me concentrer sur mes autres sens, ma vue étant encore brouillée par mes larmes, je me concentre sur le bruit qui m'entoure. D'abord, cet horrible bruit d'ampoule, ensuite une musique forte comme dans les boîtes de nuit. Et si je me concentre un peu, je pourrai entendre des cris de femmes. Putain, mais où suis-je tombé ? La lumière se coupe à nouveau et ma crise d'angoisse recommence encore.

Je submerge brutalement en sentant une grosse douleur à la joue. Je la sens devenir chaude. Ma lèvre me fait mal. Ce n'est que quand j'entends un rire digne d'un psychopathe que je relève ma tête. Et là, c'est le choc. Lui et elle devant moi. Mais qu'est-ce qu'elle fait ici cette salope et ce débile de Winston. Je les observe avec haine et dégoût, ils ne bougent pas, ne parlent pas, ils se contentent, eux aussi, de fixer. La lumière s'éteint à nouveau et le bruit d'une porte se fait entendre.

Un certain laps de temps plus tard, la lumière revient, j'observe ce qui m'entoure et j'en ai des sueurs froides. Il y a une sorte de cage pour chien, deux chaises, plusieurs sortes de chaînes, différentes cordes et d'autres outils. Tout ça me fout la frousse. J'espère, je prie que ma famille me retrouve rapidement et c'est là que je me rappelle, le cimetière, nanny, les deux frangins du club. Merde. J'espère qu'ils vont bien malgré les coups de feu que nous avions entendus.

La porte s'ouvre sur cet être ragoûtant et répugnant. Il s'avance vers moi et tend la main pour me toucher la joue, je ne me laisse pas faire et je recule au maximum ma tête. Il me bloque et me caresse la joue avec un regard de gros pervers, j'en ai des frissons de dégoût. Plus il rapproche son visage, plus je panique et je finis par lui cracher dessus. Chose qu'il n'accepte pas. Son regard devient furieux, j'ai un monstre de colère devant moi.

Winston : Espèce de salope, dit-il en l'attrapant les cheveux. Tu vas voir, je vais tellement te dresser que tu vas m'obéir au doigt et à l'œil après. Rugit-il.

Colleen : Dans tes rêves, espèce de salopard.

Il me gifle tellement fort que je sens ma lèvre craquée et saigne directement. Il prend mon cou entre les mains et serre suffisamment fort pour me faire flipper.

Winston : C'est ce que l'on verra, crache-t-il en me regardant. Tu resteras ici quelque temps pour te faire redescendre un peu. Tu vas voir Colleen qui sera ton maître.

Il s'en va après m'avoir remis une gifle. Je laisse mes larmes prendre possession de mes joues et hurler de rage. La lumière se coupe encore une fois me laissant seule dans mon désespoir. Je laisse les larmes couler silencieusement sur mes joues, j'essaie d'envoyer mon esprit loin de cette pièce pour ne pas penser que je suis dans le noir total, la crise d'angoisse recommence et il ne faut pas qu'elle vienne pas maintenant.

The Sound Of Silence M.COù les histoires vivent. Découvrez maintenant