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Londres Angleterre Juin 8h10

Mickael

Le ciel exprime sa tristesse sur ce monde . Ses larmes jonchent le sol et le bruit de ses tonnerres anime les rues maintenant vides.
Je dodeline sur ma chaise mon café à la main admirant cette effervescence à travers mes vitres .
Il est tout juste 8h du matin et la pluie a déjà commencé en kyrielle , je redoute de devoir rester dans cette appartement pour les prochaines heures
On sonne à ma porte et je l'ouvre sur Ali ébouriffé , trempé pantelant comme s'il venait de traverser des kilomètres.
—Mike il faut que je prenne une douche .
—Je vois ça .
—Non non non c'est pas la pluie mais je n'ai pas pris ma douche ce matin ,je n'ai pas d'eau chez moi .
Je le dévisage confus et lui désigne de la main la salle de bain qu'il connaît que trop bien .
Ali est vraiment extraordinaire, il habite 2 bâtiments après moi mais je pense qu'il se réveille tout les matin avec l'intention de me faire honte .
Il n'arrête pas de monologuer lorsque nous nous retrouvons dans ma voiture 1h plus tard .
—Tu m'écoutes la ?
—Pas du tout .
—T'es vraiment un connard je te raconte des trucs importants tu m'écoutes pas .
—Primo tu ne dis jamais rien d'interessant Ali .
Malgré nos divergences Ali et moi sommes amis depuis toujours car c'est mon cousin maternel et c'est le seul en qui j'ai réellement confiance. Mais il parle trop et il est agaçant .
Nous arrivons devant notre lieu de travail . La pluie à cessé depuis maintenant quelques temps .
Je regagne mon bureau sous les regards  intimidés de mes employés .
Je suis conscient que j'installe le mal aise dès que je pose l'orteil dans cette immeuble . Honnêtement cela m'importe peu il m'appartient et libre à chacun de s'en aller .
Mais ils ont besoin de ce job alors mieux vaut me supporter .
je retire ma veste et me loge sur mon fauteuil la tête basculé vers l'arrière grimaçant à la vue de la pile de documents que je dois consulter et signer.
Mon fix vibre .
— Oui Emma .
Emma est mon assistante depuis que je dirige cette entreprise. Loyale et professionnelle son seul défaut est son énergie débordante. Je n'aime pas les personnes agitées.
— Mr Harrington, votre père est ici .
— Ok .
Je me lève pour l'accueillir tél un bon "fils" il rentre dans mon bureau toujours avec cet air suffisant et impassible
—Fiston . Dit t'il en me serrant la main .
—Père .
— Ça fait du bien de te voir .
J'aimerais en dire autant .
Il se place aisément sur le fauteuil et je m'empresse de faire de même reconnaissant cette expression sur son visage qui ne présage rien de bon .
—Tu dois aller en Italie .
—Italie ? Je demande ahuri et confus .
—Rob est mort . Toujours aussi impassible. Comme si il venait de m'annoncer la chose la plus anodine qui soit .
—Quoi ! Cousin Rob . Il lui est arrivé quoi ?
—Overdose de cocaine. Le nom de notre compagnie est ternît en Italie tu dois aller régler cela .
—Cousin Rob est décédé mais toi tu pense qu'a la réputation de la compagnie j'hallucine .
— Ecoute Mickael je ne vais pas jouer l'hypocrite ce gamin nous a apporté beaucoup de problèmes et cette entreprise a frôlée la faillite plus d'une fois à cause de lui . Sa mort nous attriste tous mais présentement je n'ai pas le temps de pleurnicher .
Il se lève et réajuste sa veste .
—Tu t'y rends demain avec Ali tout est déjà réglé.
Je serre les points furieux et je me lève .
— Avec Ali pourquoi ?
— Je ne veux pas que tu y aille seul.
—Je n'ai pas besoin de baby-sitter.
— Cette conversation est terminée .
— Père...
— Elle est terminée . Régurgite t'il à nouveau
Il est sur le point de sortir quand Ali rentre le sourire jusqu'au oreilles . il remarque mon père et baisse la tête
       —Bonjour Mr Harrington.
Il bénéficie de deux tapes à l'épaule par mon père qui disparaît derrière la porte.
—Tu te rends compte on va en Italie bro c'est dingue
— J'y suis déjà allé.
— Ouais bah moi aussi mais quand même .
       — Rob est mort .
       — Bah quoi ?
       — Bordel je suis le seul qui en a quelque chose à foutre ?
       — Ecoute Rob et moi on ne s'est jamais bien entendu oui ok c'est triste , très triste mon coeur est touché là mais..
       — Vas y ferme la et puis sors de mon bureau .
Je me laisse choir sur mon ma chaise . Oui ok Rob est un inconscient et nous rapporté que des merdes . Mais ce qu'il a fait ce jour là restera dans ma tête pour toujours et juste pour ça je ne peux lui en vouloir pour rien .
Je règle mes derniers dossiers et je quitte le bureau .

       — Franchement t'as 23 ans t'as encore peur des
avions .
       — Ferme ta gueule les atterrissages me retournent le ventre je n'ai pas envie de me disputer alors s'il te plaît ferme la avant que je ne gerbe sur toi .
Je le regarde grimacer et je suis carrément hilare . L'avion atterrit enfin sur les terres italiennes on se
laisse guider par les hôtesses .
       — On prend un taxi ?
       — Parfois j'ai l'impression que tu le fais exprès .
       — Quoi ?
Je me contente de rouler des yeux  je le vois qui soupire face à mon mutisme.
Notre voiture stationne devant nous je rentre il me suit .
       — Tu pouvais juste me dire qu'on venait nous chercher .
       —Parfois tu pourrais juste fermer ta geule.
       — Pourquoi tant d'aigreur ?
       — Pourquoi tant de stupidité ? Je rétorque
Il n'a plus placé un mot depuis qu'on est arrivé dans l'appartement . Je le regarde faire des déplacements inutiles et cogiter dans tout les sens sur le canapé .
       — Qu'est ce qui se passe ?
Il me jette un mauvais regard je comprend qu'il m'en veut .
       — Ok je suis désolé , je souffle . Je n'aurai pas du te parler comme ça . Je grimace face à mes propres propos, je ne suis vraiment pas doué pour les excuses .
       — Tu penses que t'es drôle à rabaisser tout le temps les gens c'est pas cool bro .
       — Je t'ai dit que j'étais désolé .
       — Et bah moi je n'en ai rien a faire . Tu peux te les mettre ou tu veux tes excuses à la con .
Il se lève du canapé et disparaît dans le couloir . Je fini ma tasse de café et je le rejoint.
       — Je te présente mes excuses et tu m'envoies balader sérieux ?
       — Ouais y'a quoi ?
Mes sang bouillonne il m'énerve
Je m'approche de lui pour prendre mes documents disposés sur la table à côté de lui . Dans un reflex il me pousse pensant sans doute que j'allais m'en prendre à lui . Je vacille et tombe mon crâne heurte quelque chose .

Porto fino Italie Juin . 21h45
Ella

— Ne t'inquiète pas maman . Je vais gérer je te promets .
— Ok ma puce je te laisse je t'aime.
Elle raccroche et je souffle enfin sous les regards hilares de Gaby .
—Rigole pas ça me saoule qu'elle me prenne pour un enfant tout le temps .
—Elle s'inquiète juste pour toi cara .dit ma coloc en m'étreignant . Tu veux manger quelque chose ? Ajoute t'elle.
— Des lasagnes me feraient le plus grand plaisir
Elle m'embrasse la tempe et se dirige vers la cuisine .

— Ça te dis de faire du shopping ça fait vraiment un long moment non ?
— Gaby on a fait du shopping le mois dernier . Dis-je les paroles à peine audible à cause de la couche de fromage et sauce tomate dans ma bouche .
— Ouais mais c'est long quand même tu trouves pas ?
— Non je ne trouves pas .
Elle me fixe la main sur la poitrine , la bouche béante et les yeux écarquillés . Son exagération me fit glousser.
— Quoi ? Je répond sarcastiquement .
— Comment oses tu ?
— Gabriela , ton dressing s'étouffe fais une pause on ira le mois prochain .
— Ok . Mais je te préviens si tu annule celui la je me ferais le plaisir de t'enterer dans ce cimetière à côté ton ex .
Je manque d'étouffer .
— Je suis désolée, cara . Se dépêche t'elle de rajouter pour rectifier son erreur .
Je lui fais les yeux gros littéralement offusqué par ce qu'elle vient de dire .
Rob est mort  avant hier . C'était mon petit ami . En ce moment même je devrai sûrement me morfondre sous mes draps . Mais je me surprend à ne rien ressentir de compatissant à sa mort et juste le fait de penser que je peux être aussi insensible me tord l'estomac .
Gaby remarque mon mutisme et enchevêtre ses doigts aux miens .
— Je suis désolé Ella je suis trop conne c'est sorti tout seul .
Je serre sa main pour lui monter que ça va aller . Ce qui semble la soulager .
— Allons nous coucher le réveil sera pas facile demain .
Elle hoche la tête en guise de réponse et nous voilà sous nos draps mais loin de nous assoupir comme depuis quelques jours .

Le son agaçant de l'alarme me fait l'effet du corde là pour me tirer de mes cauchemars . Je me lève suivi de ma coloc et on se prépare pour le boulot .

—Señorita Bonelli , comment évolue l'état de Mr Harrington ? Me questionne le docteur sur l'état d'un patient arrivé hier soir .
— Il ne se réveille toujours pas .
— Très bien gardez un œil sur lui au cas où il se réveille , il pourrait avoir des maux de tête atroces à son réveil .
— C'est entendu , signore
Il s'insinue dans un couloir et je retourne dans la chambre de mon patient .
il est inconscient depuis qu'il est arrivé. le type aux yeux verts devant la chambre dit qu'il est tombé à la renverse et sa tête à heurté le rebord de la table .
Ses gémissement m'alertent .

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