Je reste bouche-bée un instant, ne comprenant pas ce qu'Alex fait dans notre chambre, surtout qu'il n'est pas autorisé à l'être, sachant que c'est un garçon.
Il reste là, à me fixer, sans rien dire. Ça me met mal à l'aise. Je sais maintenant ce que ressent Serena quand je la fixe, mais je lui renvoie son regard tout de même. Un silence pesant nous entoure, jusqu'à ce que Sera rompe le silence et demande « Qu'est-ce que tu veux ? » D'un ton glacial, accompagné d'un regard noir.
Il était collé au mur de notre chambre rectangulaire, mais après la question de Sera, il s'avance, pousse Serena qui étais devant moi et se plante à un mètre de moi. Il croise les bras.
— Qu'est-ce que t'as ?
Prise de surprise, je le regarde bizarrement, lui montrant que je n'ai pas compris.
Il reprend.
— Je parais bête, mais je ne le suis pas. J'ai très bien remarqué que tu as quelque chose, tu n'agis plus comme d'habitude, et cette histoire de varicelle tardive, je n'y crois pas une seconde.
Alex est toujours enjoué, énergique, souriant et fait quelques trucs stupides seulement pour amuser la galerie. Je ne l'ai jamais vu sérieux. Je ne l'ai jamais vu comme ça. C'est vraiment surprenant. Tellement que j'en perds mes mots.
Cependant, je baisse la tête et lance un regard à Sera qui comprend tout de suite et lui réponds sur un ton de dédain.
— Tu as raison, elle n'était pas malade, mais elle est dépressive. Tu as compris ça en une demi-journée ? Comment t'as fait ?
— Ne me sous-estime pas, j'ai un sens de l'observation et de déduction développé, rétorqua-t-il en levant les yeux. Pourquoi tu ne veux pas que les autres le sachent ?
Cette fois, je réussi à répondre :
— Pourquoi devraient-ils le savoir ?
Et là, il ne dit rien et se dirige vers la sortie.
— Je serai là si tu as besoin d'aide, me dit-il avant de sortir.
***
Aujourd'hui, c'est le weekend. Ces jours sont spécialement faits pour les loisirs, c'est-à-dire le sport. J'avais l'habitude d'aller à la bibliothèque pour lire. Mais mon envie à disparu. Cependant, avec mon retour, je me dois de faire quelque chose. En ce moment, tout le monde prend son petit-déjeuner sauf moi et Sera. Elle a insisté pour rester avec moi, malgré le fait qu'elle ait très faim. On est donc dans notre chambre, chacune sur son lit.
— Helene, je pense que tu devrais t'inscrire à une activité, me dit-elle tout en restant concentrée sur le livre qu'elle lit.
— Tu crois ? Comme du karaté par exemple ? Demandai-je d'un ton las, ne prenant pas cette proposition au sérieux.
— Oui, si tu veux. Mais j'aurai préféré quelque chose qui te motiverait plus, ça te changera les idées. Et prends-le au sérieux, te connaissant, tu n'en feras qu'à ta tête.
— Alors je te laisse choisir un sport pour moi, ça me fera une surprise.
Elle referme son livre, le pose sur le lit et se lève.
— D'accord, mais debout, tu va rater le p'tit-déj... Et après... Va te doucher.
Quand elle me dit ça, je remarque que j'ai encore les cheveux gras et je suis dégoulinante de sueur. Cette fois, ce n'est pas à cause d'un cauchemar, mais de la chaleur.
Je sors avec Sera de la chambre, on prend notre petit-déjeuner ensemble pour se séparer après ; moi, je vais dans ma prison et Sera va faire de l'équitation.
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Indifférent
غموض / إثارةHelene tombe dans une dépression. Les raisons ? Elle ne veut pas en parler. Après avoir été forcée de dire la vérité à ses amis, ils deviennent complices des méfaits du célèbre Hermès Johnson. *** Du sang, des meurtres...