CHAPITRE 2

975 34 1
                                    

2 décembre – Paraíso Club, Maceió

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

2 décembre – Paraíso Club, Maceió

La musique résonne tel un boum-boum répétitif et sans fin dans ma tête. Le sol paraît instable et les murs de mon bureau semblent se mouvoir autour de moi. La seule chose qui reste réelle, c'est le plaisir continu qu'elle m'offre lorsque je m'enfonce entre ses lèvres.

La chaleur de sa langue sur ma verge me transporte quelques instants loin de la rage qui m'anime ce soir. L'alcool n'a pas suffi à étouffer ma colère, alors je laisse Kaïa le faire. Et putain qu'elle le fait bien !

Elle reste silencieuse, pendant que j'attrape sa longue queue-de-cheval rousse et que je lui baise la bouche.
Autrement dit, « suce et tais-toi ».

Lorsque je me décharge en elle, je libère une part de mes tourments. Et tel un toxico qui sniffe son rail de coke, le sexe génère une dose suffisamment élevée d'ocytocine pour me permettre de tout oublier un court instant.

Mais tout comme la cocaïne, tout ça n'est que temporaire, et une fois l'effet euphorisant passé, je me replonge dans l'alcool pour compenser.

Je soupire, preuve de mon soulagement, tandis qu'elle se relève en me souriant. Elle essuie sa bouche du revers de la main, puis réajuste sa coiffure que j'ai altérée en l'agrippant.

— Tu te sens mieux ? me demande-t-elle pendant que je me rhabille.

— Ouais, ça devrait aller pour ce soir.
Je me redresse pour me saisir d'une liasse de billets que je pose à son intention sur la table.

Je replace ensuite mon arme dans la poche arrière de mon jean, mais je perçois le regard
insistant de la prostituée sur moi. J'arque un sourcil interrogateur. Elle s'approche et m'attrape la main pour la glisser sous sa jupe. Elle ne porte pas de sous-vêtement et pose mes doigts directement sur sa féminité.

— Si tu as besoin de plus, tu sais où me trouver, elle n'attend que toi.

L'humidité présente me prouve toute l'excitation qui la submerge, mais je grimace en retirant ma paume.

— Ouais, réponds-je en lui indiquant la porte d'un mouvement de tête.

La jolie rousse ne se fait pas prier, elle attrape l'argent et le glisse dans le balconnet de son soutien-gorge avant de prendre la sortie.

J'avance d'un pas incertain vers mon bureau et récupère mon paquet de cigarettes. Je m'y assieds et observe de ma hauteur la piste de danse du Paraíso, le club des frères Gomes. Notre club, le plus sélect de la côte est, là où des stars internationales viennent faire leur représentation.

Alors que la nicotine vient s'infiltrer dans mes poumons, j'observe Kendrick Lamar sur scène. Sa venue va nous rapporter gros et Danilo, mon petit frère, profite d'événements de ce genre pour blanchir l'argent du réseau familial. C'est son domaine, et il est très bon pour ça.
Je l'observe, installé à notre table dans le carré VIP, en train de discuter avec mon bras droit, Alex.

Le serpent et la mule [SOUS CONTRAT D'ÉDITION CHEZ PLUMES DU WEB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant