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Chapitre 11 : Kyle & Tessa

Kyle

La nuit est un voile sombre qui engloutit le monde, mais pour moi, elle est un bourreau sans pitié, me privant de repos et de paix. Les heures s'étirent sans fin, les minutes se transforment en éternités tortueuses. Mon esprit tourbillonne dans un océan d'obsessions et de pensées tourmentées, tandis que mon corps gît immobile, captif de cette insomnie cruelle.

Chaque tic-tac de l'horloge résonne comme un rappel brutal de mon impuissance face à cette nuit sans fin. Les ombres dansent sur les murs, créant des formes grotesques qui semblent se moquer de ma détresse. Les souvenirs et les regrets s'infiltrent dans mon esprit, comme des fantômes hantant mes pensées, me ramenant sans cesse à des moments que je voudrais oublier.

Je tourne et me retourne sur ce matelas, cherchant désespérément une position qui pourrait apaiser mon esprit tourmenté. Mais chaque mouvement ne fait qu'accentuer mon agitation, me laissant prisonnier de cette torture mentale.

Je suis piégé dans un cauchemar éveillé, où le sommeil refuse de me libérer de ses griffes cruelles.
Je reste captivé sur mon souffle dans l'espoir de m'endormir seulement, rien ne viens.

Un bruyant et lourd soupir sort de ma bouche.

- Kyle... tu dors ?

La voix de Tessa, se situant à quelques mètres de moi me fit sursauter et mon visage se tourne vers elle.

- Non, j'y arrive pas hum. Toi aussi tu fais des insomnies ?

Après notre discussion de tout à l'heure Tess m'a demandée si je pouvais rester dormir chez elle.
Je ne savais pas trop comment réagir seulement je ne voulais pas la laisser seule. Et puis on a déjà dormi ensemble...

- Mh ouais. De temps en temps, confirme-elle.

Je ne sais pas trop comment agir avec elle en fait. C'est comme si elle n'en avait rien à foutre de moi.

Ouais c'est sûrement ça. Comme tout le monde au final.

- Kyle, si je te dis que je suis terrorisée tu vas te moquer ? reprend-elle.

Sourcils froncés je me tourne une nouvelle fois vers Tessa qui est dans son lit à 2 mètres de moi, à peu près.
Quant à moi je suis sur un matelas au sol.

- Je ne me moquerais jamais de toi trésor. Je peux comprendre que tu ai peur.

- Tu... tu peux venir à côté de moi ? Enfin non, oublie.

Un sourire se forme sur mon visage et je sens mon coeur battre de plus en plus dans ma poitrine comme une douce mélodie.

Mon corps se déplace pour aller rejoindre celui de Tess.

Je m'installe confortablement dans son lit, en sentant la chaleur des draps envelopper mon corps fatigué après une longue journée. À côté de moi, elle est là, étendu paisiblement, son souffle régulier et apaisant remplissant la pièce. Nous sommes juste deux personnes qui se connaissent à peine, mais déjà, il y a cette connexion, cette sensation de familiarité qui transcende les barrières du temps et de l'espace.

Nous avons passé la soirée à discuter de ces photos. Et maintenant, dans l'obscurité tranquille de la nuit, nous partageons ce moment intime, où nos corps se rapprochent instinctivement pour se réconforter mutuellement. Il n'y a pas de pression, pas d'attentes, juste la simple présence de l'autre qui suffit à apaiser nos esprits agités.

Je ne lui ai pas dit mais moi aussi cette histoire m'inquiète. Je ne comprend pas qui pourrait être à l'auteur de cet anonymat.

On se sent en sécurité mutuellement lorsque on est proches, comme si rien ne pouvait nous atteindre dans cet instant suspendu dans le temps. Nous sommes deux âmes errantes, cherchant refuge l'une dans l'autre, trouvant un réconfort dans cette proximité physique et émotionnelle.