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Chapitre 12 : Kyle

Seattle,

Alors que je m'attelle à mes tâches au travail, mon esprit est constamment hanté par les pensées d'une fille. Elle hante mes pensées comme un fantôme indomptable, me distrayant de mes responsabilités professionnelles. Mais ce n'est pas une simple obsession, c'est une préoccupation empreinte d'anxiété et d'inquiétude.

Je me rappelle de son visage, de ses yeux empreints d'une lueur de détresse lorsque elle m'a demandé de l'a croire. Ce bref échange a suffi à ébranler mon monde. Il y avait quelque chose en elle, quelque chose de fragile et de vulnérable qui m'a touché au plus profond de mon être. Quelque chose que je n'avais pas vu avant.

Depuis ce jour, je ne cesse de me demander si elle va bien. Les scénarios les plus sombres envahissent mon esprit, me torturant de questions sans réponses. Que se passe-t-il réellement ? A-t-elle besoin d'aide ? Certainement. Et surtout, pourquoi ne puis-je pas me débarrasser de cette obsession qui me consume de l'intérieur ?

Pendant que je suis censé me concentrer sur mon travail, mon esprit divague sans relâche vers elle. Je parcours mentalement tous les endroits où elle pourrait être en danger.

Mes collègues commencent à remarquer mon état d'esprit préoccupé. Ils me questionnent sur mon air distrait, sur mes absences soudaines lors des pauses café. Mais comment pourrais-je expliquer ce tourment qui me consume de l'intérieur ? Comment pourrais-je leur dire que je suis obsédé par une fille dont je crains pour la sécurité ?

Je sais que je dois agir, que je ne peux pas rester passif face à cette situation. Mais chaque option semble impraticable, chaque décision lourde de conséquences.

Le tic-tac monotone de l'horloge murale semble amplifier mon agitation intérieure alors que je reste assis à mon bureau, fixant l'écran de mon ordinateur sans vraiment voir ce qui s'affiche dessus. Les minutes s'écoulent, mais mon esprit est ailleurs, prisonnier d'une spirale d'inquiétude grandissante.

Soudain, comme si une alarme silencieuse avait retenti dans ma tête, je me  lève brusquement de mon siège, faisant voler des dossiers et des stylos dans toutes les directions. Mes collègues ont levé les yeux, surpris par mon geste impulsif, mais je n'ai pas le temps de m'expliquer. Une seule pensée martèle mon esprit : je dois me rendre à l'immeuble de Tessa, et je dois le faire maintenant.

Sans prendre le temps de rassembler mes affaires ou d'éteindre mon ordinateur, je traverse le bureau d'un pas pressé, ignorant les regards curieux qui se posent sur moi. Les questions lancées dans ma direction restent en suspens dans l'air alors que je franchis la porte, me hâtant vers l'ascenseur.

Chaque étage parcouru semble une éternité, chaque seconde perdue est une torture supplémentaire. Mon esprit est envahi par des scénarios les plus sombres, imaginant toutes les raisons pour lesquelles mon « amie » aurait besoin de moi en urgence. La peur et l'anxiété me serrent le cœur, mais je refuse de céder à la panique. Je dois rester calme, je dois être fort pour elle.

Enfin, les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur le rez-de-chaussée, et je bondi hors de la cabine, traversant le hall d'entrée en quelques enjambées déterminées. Le vent glacial de la rue me gifle le visage alors que je me précipite à l'extérieur, ignorant les regards perplexes des passants.

La course effrénée jusqu'à l'immeuble de ma brune semble interminable, mais chaque pas me rapproche un peu plus de mon objectif. Mon souffle haletant et mes muscles tendus témoignent de l'urgence de la situation, mais je me force à garder mon esprit concentré, à éliminer toute pensée superflue.

Enfin, j' atteint l'immeuble, et je gravit les marches de l'escalier deux par deux, ne prenant même pas la peine d'attendre l'ascenseur. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine alors que j'atteins enfin le palier de l'appartement de Tess. Sans hésitation, je frappe à la porte, priant pour qu'elle soit de l'autre côté, saine et sauve.