Lilith

02. Argent et Plaisir

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Les cours de la journée étaient enfin terminés, je suis épuisée, rester concentré pendant les cours demande tellement d'effort mentalement et je ne suis clairement pas prête à les faire. J'ai fini avant Athéyna et Haydn aujourd'hui. Il est actuellement 15h15, je dois aller faire les courses. Je monte sur ma moto cette fois-ci sans casque, laissant la brise fraîche de la Floride emporter mes cheveux. Une fois arrivé, je souffle un grand coup avant de pénétrer à l'intérieur. Je sors le bout de papier qu'Ivy avait glissé à l'intérieur de mon sac de cours.

- Commençons par les légumes et les fruits, murmure ai-je. Je me dirige vers le rayon et cherche du regard ce qui est inscrit sur le papier. Parfait maintenant...

Les protéines. Je pris la viande, noter sur le papier le poisson et les œufs. Je me dirige maintenant vers les produits laitiers, du lait, du fromage, et cetera. Une fois terminé, il me resta ce que je repoussai le plus, les grignotages. Je me dirige vers le rayon en mordillant ma lèvre inférieure, je vis des enfants prendre plusieurs goûters et sucreries dans leurs mains puis supplier leurs parents de leur acheter, instantanément ma mémoire épisodique décida de me remémorer involontairement cette scène. Les voix devenaient lointaines, ma respiration irrégulière, un mal de crâne intense surgit et soudainement, je redevins la petite fille de 11 ans.

 " — MAIS MERDE ! TU VAS ARRÊTER DE MANGER !? Elle m'arracha de mes mains violemment mes bonbons préférés. Les Pokémon Fizz.

- Mais la maîtresse me les a donnés, dis-je en pleurant.

- Tu veux que les gens nous regardent mal ? Tu veux qu'on te traite de poubelle ou de baleine ? Je tournais négativement ma tête. Arrêté de manger ce qu'on te donne, me dit-elle en me lançant un regard exprimant du dégoût. Je ne comprenais pas pourquoi elle déclarait ça, j'étais ni potelé ni trop maigre...

- Je ne dois plus manger de goûter ?

- Ni de boisson sucrée, juste de l'eau et ce qu'on te donne. Compris ?

Je hoche la tête en signe d'approbation.

Elle murmura quelque chose en sortant de la pièce, mais j'avais entendu et mon cœur se brisa en mille morceaux.

- Elle pense que ses parents l'auraient acceptée comme ça ?

Lorsqu'elle claqua la porte, des larmes dévalèrent mes joues. Avait-elle raison ? Je me regardais dans le miroir de ma chambre et remarquais qu'elle ne s'était pas trompée, j'étais toute grosse.

Le lendemain, cette fois-ci, je m'habillais en large avec un pull et un pantalon un peu plus grand que ma taille pour essayer de cacher les remarques de Rebecca. J'ai toujours aimé porter des belles jupes et robes. Mais maintenant, je ne pouvais plus le faire sinon on allait se moquer de moi comme elle le disait et je ne voulais pas, je ne voulais pas subir des moqueries. "

- Maman regarde, il y a une dame qui pleure, dit le petit garçon en me pointant du doigt, suite à ça sa mère s'approcha de moi. Sans que je le remarque, des larmes coulaient le long de mes joues.

- Mademoiselle, vous allez bien ? Me demande-t-elle avec une douceur maternelle que je n'avais plus connu depuis longtemps. Je hoche la tête et ramasse-les sac que j'avais fait tomber.

- Merci... murmure, ai-je. Elle me sourit et rejoint son petit bonhomme.

Je reprends mes esprits, prends ce qui manquait dans la liste et quitte le rayon responsable de se souvenir, puis pars en caisse. Une fois les articles payés, je les mets dans le top-case de ma moto. J'allume à nouveau le moteur et sors de cet endroit.