Sarah
Mes paupières s'ouvrent difficilement. Mon corps est encore engourdi. Je suis assise sur le sol, contre un mur. Malgré que les fenêtres soient recouvertes d'un épais carton la lumière éblouie mes yeux à peine ouverts. J'ai du mal à respirer car l'air est poussiéreux et étouffant. Ma gorge est sèche et réclame de l'eau au plus vite. J'ai l'impression de ne pas avoir bu depuis plusieurs jours. Je me redresse pour essayer de me lever mais je prends conscience de cette douleur que je ressentais même dans mon sommeil. Mes poignets sont attachés derrière mon dos. La corde enroulée autour d'eux brûle ma peau si pure. Je ne peux me débattre ni me tenir au mur pour me relever. Mes muscles me font souffrir et j'ignore à quoi est dû cette douleur. Je me sens vulnérable car je suis épuisée et incapable de bouger. Je ne comprends pas où je me trouve. Je pensais être encore dans le château. Je pensais m'être assoupie dans la bibliothèque. Où suis-je ? Je commence à paniquer. Je réalise que mes chevilles sont, elles aussi, attachées. Je suis bloquée et comprends que je n'ai plus aucune maitrise de mon corps. Je ne contrôle plus mes émotions. La peur s'empare de mon corps entier. Une première larme d'angoisse coule sur ma joue salie par la poussière. Des tremblements se mettent à secouer chacun de mes membres. Je suis terrifiée. J'ai envie d'appeler au secours, de crier car je suis affolée mais aucun son ne sort de ma bouche. Mes cordes vocales sont figées par la peur. J'essaie sans succès de reprendre le contrôle sur mon corps agité. Je suis emportée dans une folle crise d'angoisse. Les tremblements se font de plus en plus intenses et les larmes roulent par dizaines sur mon visage apeuré. Je tente tant bien que mal de bouger en me débattant mais cela empire mon cas. C'est comme si les cordes autour de mes poignets et de mes chevilles se resserrent un peu plus chaque minute. Je sais que ce n'est qu'une impression mais ces cordes brûlent douloureusement la fine couche de peau au niveau de mes poignets et les tremblements aggravent aussi cette douleur. Je ne suis plus maitresse de mon corps, je suis à la merci de ce monde si dangereux. Après de longues minutes à endurer l'angoisse qu'éprouve mon corps je reprends un minimum de contrôle sur ce dernier. Mon rythme cardiaque affolé ralenti au fur et à mesure que les tremblements deviennent des secousses puis des frissons. Je suis toujours aussi terrifiée mais j'ai réussi à survivre à cette démente crise d'angoisse. Je décide de prendre le temps de réfléchir à une solution pour sortir d'ici. Je peux me lever mais je ne pourrais marcher car mes pieds sont attachés à la grande table en bois. Je rassemble le peu de force que contiennent encore mes muscles et je pousse sur mes jambes pour me mettre debout. Je me rends vite compte que c'est peine perdue, je n'y arriverai pas. Je m'écroule par terre et de nouvelles larmes brouillent ma vue. Un premier sanglot est arraché à ma bouche. Je ferme les yeux car c'est la seule chose que je suis capable de faire en ce moment.
***
Un bruit de moteur me sort de mon sommeil affligé par des cauchemars terrifiants. Je ne sais pas combien de temps je me suis assoupie mais les perles de sueur sur mon front témoignent de la puissance de ces cauchemars qui ont envahi mon esprit lorsque je somnolais. Une boule d'angoisse forme un nœud dans mon ventre. Je suis terrifiée à l'idée que la personne qui m'a amené ici se dévoile. J'entends des pas lourds de plus en plus près de la porte d'entrée. A chaque pas mon rythme cardiaque s'affole. Mon corps subit une terrible torture, c'est comme si mon malfaiteur prenait son temps juste pour le plaisir de me faire souffrir. Lorsque j'entends la clé tourner dans la serrure je ne peux m'empêcher de pleurer. J'imagine que la terreur est marquée sur mon visage comme un tatouage. Le soleil éclatant me force à baisser les yeux lorsqu'il entre dans la maison. Je sanglote et n'ose pas relever mon visage pour voir le visage de cette personne. Quelques secondes après je lève mes yeux emplis de larmes pour voir à quoi il ressemble. Ses yeux croisent les miens. Je remarque une lueur d'angoisse et de tristesse dans ses magnifiques yeux mais aussi, malheureusement, une lueur de satisfaction. Cet homme, celui que j'appréciais de plus en plus, pourquoi m'a-t-il attachée et enfermée ainsi ? Le temps s'est figé comme pour nous laisser un moment durant pour captiver le regard de l'autre. Je constate qu'il a l'air sincère. Ses yeux me crient qu'il est désolé de me faire endurer ceci. Il détache ses yeux des miens et me dit, un mystérieux sourire aux lèvres :
- « Bonjour, princesse. »
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Hey🤗,
j'espère que ce petit prologue vous a donné l'eau à la bouche et que vous aller continuer à suivre l'histoire de Sarah 🙈
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez✨️
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𝕯𝖆𝖗𝖐𝖓𝖊𝖘𝖘 𝖒𝖔𝖔𝖓
RomanceÀ travers l'automne, dans les rues romantiques de Copenhague, la princesse Sarah, et Sam, un étudiant qui mange des chips à longueur de journée, vont se découvrir au fil de cette saison poétique. Au milieu des livres, des œuvres d'art et la couleur...