Chapitre 60

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Samedi 20 Avril, 14:35...

Bientôt deux semaines que je suis à Isibin sans téléphone, ni autre moyen de communication. Cette environnement me plaît et je m'y sens épanoui. Loin de la présence toxique de Sahbi. Prêt de mes ancêtres et des dieux.

Chaque matin, je vais marcher sur la plage au sable fin et aux eaux turquoise de Isibin. Chaque soir, je vais à la montagne admirer le coucher du soleil et quelques fois pleurer pour ma vie.

Lorsque je me sentirais assez forte pour affronter mes problèmes et me battre à les résoudre, je quitterai mon village, pour l'heure, je me bats pour ma guérison aussi bien physique que psychologique. Je me bats surtout pour ce petit être qui grandit en moi.

Assise dans le salon familiale, à regarder la télévision, je réfléchis à des moyens de convaincre Sahbi de divorcer. De la même façon que le mariage se fait avec l'accord des deux parties, le divorce aussi nécessite le consentement des conjoints.

J'entends des bruits dehors, je me lève et je vais voir qui s'est. Ma tante Nadia vient d'arriver avec Andréa, Ashley et à ses côtés mon pire cauchemar.

Qu'est-ce qu'il fait là lui?

Je ne m'attarde pas plus que ça sur eux et retourne dans la maison. Papi sort de son salon pour accueillir ses visiteurs, toujours avec son sourire chaleureux, quant à moi, je vais dans ma chambre.

Je suis rejoint quelques minutes après par Andrea. Elle s'assoit sur mon lit et observe le vide en silence.

Moi : tu te porte mieux ?

Andrea : oui, ma plaie à cicatriser assez rapidement d'après les médecins mais ils m'ont conseillé 2 semaines de convalescence.

Moi : d'accord , j'espère que tu te rétabliras vite.

Andrea : maman sait pour nous et elle a dit que je ne dois plus la considérer comme ma mère.

Elle a terminé sa phrase avec beaucoup du rapidité sûrement pour camoufler sa peine.

Moi: oh ma chérie, je suis désolé.

Andrea : non, c'est pas ta faute, je vais y survivre ne t'en...

Elle s'est mise à pleurer, je me redresse et la prend dans mes bras pour la bercer.

Moi : ne t'inquiète pas, elle est juste fâché , mais elle ne te déteste pas. Un jour ou l'autre, elle reviendra sur ses paroles.

Andrea : tu crois ?

Moi : je le sais

Andrea : si tu le dis.

Après quelques minutes à la réconforter, elle fini par se calmer et se détache petit à petit de moi.

Moi : ça va mieux ?

Andrea : je vais être tata??

Moi : comment tu le sais ?

Andrea : c'est Sahbi qui nous l'a dit.

Moi : Hmm... oui, je suis enceinte.

Andrea : c'est trop bien, je suis trop contente.

Je souris simplement en lui caressant la joue. La porte s'ouvre brusquement sur tata Nadia.

Elle : les sorcières, réunies pour nous détruire.

Nous la regardons avec aucune intention de répondre à sa provocation, d'abord parce que c'est une mère et ensuite ,on sait très bien qui est sorcier et c'est certainement pas nous.

Tata Nadia : toi, sort d'ici, elle va discuter avec son mari.

Moi : je n'ai aucune envie de discuter avec lui. Si c'est ça l'objet de sa présence ici, qu'il se casse et attende les papiers du divorce tranquillement chez lui.

Mariée de force  à un monstre ( en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant