Chapitre 10

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Pourquoi le père de Sahbi n'a-t-il pas choisi quelqu'un d'autre ? Pourquoi fallait-il que ce soit un mariage ? Et pourquoi Sahbi n'a-t-il pas refusé ce mariage, puisqu'il a une relation ? Pourquoi fallait-il que ce soit un mariage la contrepartie ?

J'arrive trente minutes plus tard et pénètre dans la chambre de mon père. Il est en pleine conversation avec Ashley.

– Bonjour, dis-je.

– Bonjour, répondent-ils en chœur.

Je m'installe sur le canapé près de la fenêtre et contemple le paysage. De temps en temps, je jette un coup d'œil vers eux, croisant le regard de mon père, puis détournant rapidement les yeux.

Après près d'une heure, Ashley s'en va, nous laissant seuls. Je me demande pourquoi je suis là, car je n'ai rien à lui dire.

– Ton mariage traditionnel a lieu aujourd'hui , annonce-t-il.

– Pourquoi devons-nous nous unir devant les dieux si nous ne nous aimons pas ? rétorqué-je.

– Je n'en ai aucune idée, admet-il.

– Pourquoi acceptes-tu d'être remplacé pour mon mariage ? questionné-je.

– Les EL FASSI ont décidé que cela aurait lieu aujourd'hui, je n'avais pas d'autre choix, explique-t-il.

– Ce ne sont pas les EL FASSI, c'est tata Nadia qui a pris cette décision, dis-je en le regardant.

Il me regarde et soupire, comprenant qu'il n'était pas au courant.

– Passe-moi mon téléphone, demande-t-il.

Je récupère son téléphone et le lui tends. Il discute brièvement avec tata Nadia. Je m'éloigne pour le laisser seul, m'asseyant à l'autre bout de la pièce.

Lorsqu'il raccroche enfin, je retourne vers lui. Il a toujours l'air énervé.

– Papa..., murmuré-je.

–  Les EL FASSI ont déjà investi de l'argent dans cette cérémonie. Tu seras obligée de célébrer ton mariage traditionnel aujourd'hui », déclare-t-il.

– Je n'ai même pas eu le temps de faire le deuil de mon petit ami, dis-je, la voix tremblante.

– Le deuil ? demande-t-il, surpris.

– Oui, souviens-toi, mon petit ami est décédé, tué par Sahbi, rappelle-je.

– Sahbi n'a pas... commence-t-il, mais à ce moment-là, une infirmière entre dans la chambre. Mon père la regarde, puis elle s'adresse à lui.

– M. TECA, comment vous sentez-vous ? interroge-t-elle.

– Mieux qu'hier, répond-il.

– Vous devez rester allongé, M. TECA, insiste-t-elle.

– Je me sens bien, mademoiselle, ne vous inquiétez pas. D'ailleurs, je sors aujourd'hui, déclare-t-il avec assurance.

– Non, monsieur, vous ne pouvez pas sortir , rétorque-t-elle fermement.

– Si, je peux, insiste-t-il.

– Papa, tu es encore..., commence-je à dire.

– Non, Lina, je sors aujourd'hui, coupe-t-il.

– Monsieur TECA, je comprends que vous souhaitiez quitter l'hôpital, mais votre blessure est encore en cours de guérison. Il est préférable que vous restiez ici pour recevoir les soins nécessaires et éviter tout risque supplémentaire, explique l'infirmière.

– Je comprends vos inquiétudes, mais le mariage traditionnel de ma fille Lina est un moment très important pour notre famille. Je ne veux pas manquer cette occasion si spéciale, plaide-t-il.

Mariée de force  à un monstre ( en réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant