Chpitre 1

64 6 0
                                    

Alone-Jimin

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Alone-Jimin

[décembre]
*

Jimin venait tout juste de rentrer. Il sortit les clés de son sac avec un peu de mal a cause du froid qui gelait presque ses doigts. Il déverrouilla sa porte sans grande difficulté. Soupirant, il enleva ses chaussures. Après de longues heures de révisions il ne rêvait que d'une chose, aller dans son lit. Mais il savait pertinemment qu'il ne retrouverait pas dans son cocon de si tôt.

« - Je suis rentré » il s'écria faiblement sans grande conviction et aucune envie de prévenir qui que ce soit.

Sa mère était assise sur son éternel fauteuil en cuir surement en train de relire son livre préféré pour en connaître chaque lignes par coeur. Elle aussi a dut avoir une longue journée pour ne pas réagir a l'entrée de son fils dans la maison.
Elle ne daigna pas sortir la tête de son bouquin mais prit la parole.

« - Tu es rentré plus tôt.

- Oui, c'est exceptionnel. La météo annonce de la neige cette nuit donc le professeur nous a dit de rentrer. Tant qu'il ne faisait pas totalement nuit.

- Quelle plaisanterie» ,elle ricana sans joie, « Je paye ces hagwons 800€ par mois pour qu'ils annulent les cours. J'ai rarement vue ça. Tu sais quoi ? Tu va rattraper l'heure que t'as perdu la bas, ici. Aller au travail.»

Les hagwons étaient des réseaux d'écoles privées très coûteuses, où les élèves se préparaient à l'examen de fin d'année d'études au lycée. Le but étant de les rendre plus performants et compétitifs, surtout en mathématiques et anglais. Sa mère avait évidemment payé ces cours, et cela depuis qu'il était au collège. De l'argent perdu, au coût d'une éducation sans faille selon elle.

Sans grande motivation, le garçon hocha simplement la tête. Il avait l'habitude, et même après avoir atteint sa majorité sa mère ne le lâchait pas. Il connaissait sa mère et sa culture de l'excellence, limite malsaine avec des méthodes de travail plus que douteuses. Mais bon avec le temps, Jimin y était accommodé, au moins il n'aurait pas à rédiger ses dissertations sur la table humide du jardin, et avec des doigts tremblant.

*

Après avoir travaillé, il monta dans sa chambre en laissant son travail à la vue de sa mère.

Les examens de fin de trimestre approchent et il doit impérativement être le premier. Il l'a toujours été et le restera. C'est pour ça que jimin est du genre obsédé par le travail et les notes. Il doit absolument réussir.

Du moins jusqu'à ce qu'il ait fini sa dernière année de lycée et puisse enfin quitter cette maison remplie de souvenirs sans couleurs. Le plus important, sortir de l'emprise suffocante de sa mère, il n'en pouvait plus.
Le garçon savait pertinemment que s'il restait encore des années avec elle, il allait péter un câble. C'était déjà arrivé mais ses crises pouvaient aller beaucoup trop loin surtout depuis le lycée. Elles sont surtout dangereuses pour lui.

Pour cela faut-il encore réussir à valider son année. Plus qu'un an et il sera libre. Le problème est bel et bien son établissement. Il n'est pas dans n'importe quelle école non, il est dans une école d'élite et ce depuis le collège. Enfin c'est plutôt une école qui vous forme le plus jeune possible afin accéder au meilleures études supérieures.
C'est un parcours d'excellence qu'il n'a pas choisi de suivre.

Jimin soupira en se changeant en pyjama, repensant une énième fois au système biaisais de son école. Il avait encore la rage que sa mère n'avait pensé qu'à elle en l'inscrivant à cette école.
Bon pour l'instant pas le temps d'y penser. La seule chose qui importe c'est de finir premier. Et rien ni personne ne l'empêchera de l'être et de le rester. À tout prix.

*

Le lendemain, ses classes d'étude étaient fermées. Jimin était dans cette école depuis ses 13 ans. La direction voulait qu'il y ait un examen à chaque fin de trimestre. Le cursus autorise l'entrée de nouveaux élèves à chaque examen. Celui-ci peut donc être considéré en examen d'entrée, encore faut-il réussir a le passé. Au début des années collège il est plus facile d'y entrer, en revanche plus les classes montent, plus le niveau et les demandes se multiplient. Les nouveaux élèves sortant des examens se font rares au lycée. Quasi inexistant. Donc le blond ne stressait pas particulièrement pour cet examen, il espérait juste être premier.

Enfant, jimin avait l'esprit vif. Il n'était pas surdoué mais sûrement en avance sur les autres. Malgré cet atout, sa mère ne l'avait jamais vu comme tel. Donc elle l'a élevée de la même manière que sa propre éducation , dans ce culte de l'excellence. Elle se raconte à la chinoise, froide, avec des remarques pas toujours correctes. Sa mère est une psychanalyste réputée.

Jimin détestait sa mère autant qu'il l'aimait. Aimait c'était un grand mot. Il ne savait pas vraiment ce qu'était l'amour. Si c'était un sentiment d'empathie peut être même de pitié avec un peu d'admiration, alors oui il aimé sa mère. Il n'avait pas connu grand chose d'autre.

Donc c'est comme un adolescent puni, qu'il s'installe sur la table du salon et commence à travailler. Quand sa mère était a la maison, il savait qu'il allait travailler jusqu'au coucher du soleil. Malheureusement il en avait bien trop l'habitude pour que cela soit normal.

Pendant ces longues heures de révisions, jimin avait développé des techniques de poses intérieures. Il faisait semblant de travailler lorsqu'il s'accordait une courte pause pour se déconnecter l'esprit. S'imaginant souvent dans une autre vie, plus normal moins stressante, avec plus de couleur. Ces couleurs lui manquaient terriblement. Il se demandait même s'il ne souffrait pas d'achromatopsie pour ne pas voir ces belles couleurs, juste devant son nez.

Souvent il s'imagine quel sentiment il aurait en voyant celle- ci. Il a beau lire des tonnes de livres sur l'étude des émotions humaines, rien n'y fait, il n'y arrive pas. Les seules émotions qui lui sont familières sont celle liées a la haine. On peut dire que son monde est peint de noir.

Sa génitrice lui a toujours dit qu'avoir trop d'émotions n'est pas bon et qu'elle nuisent a la réussite. En grandissant il a appris a les effacer, le blond devait réussir là où elle avait échoué.
C'est pour cette raison qu'il doit être premier partout. Il n'a pas le choix. Il ne l'a jamais eu.

*

Melody of the sea - jikookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant