Chapitre 1 Halloween

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— Carl... moins vite !

Le jeune garçon se pressait dans les ruelles de cette nouvelle ville ou lui et ses deux grands frères ; Fredrik et Stephen des jumeaux, venaient d'emménager avec leur mère.

La famille était arrivée pendant les vacances d'octobre et aujourd'hui, Fredrik avait quelque peu été forcé par sa mère d'escorter son cadet déguisé en loup-garou afin de récolter des friandises.

« Cela vous fera découvrir la ville » avait avancé sa mère ou encore « vous vous ferez surement de nouveaux amis ».

La nuit commençait à tomber, les groupes de jeune à l'affut d'un sale coup à faire, vagabondaient de plus en plus

— Carl, on va rentrer, il se fait tard.

— Non, encore une, s'il te plait... s'il te plait, le supplia le petit bonhomme, il était si mignon avec ses grands yeux curieux de tout.

— Juste une et on rentre.

— Oui, se réjouit le jeune garçon en tirant son ainé vers une vieille bâtisse, un peu à l'écart, ex ante de toute décoration.

Fredrik sonna à la place de son frère, trop petit pour atteindre le bouton. Carl, à la porte tout sourire attendant que celle-ci s'ouvre.

Elle resta fermée.

— Ils ne font peut-être pas Halloween, il n'y a pas de déco ni même de citrouille, remarqua Frederick

— N'importe quoi tout le monde fête Halloween !

— Apparemment pas. Allez, on retourne à la maison, je me les gèle.

Au moment où ils s'apprêtaient à quitter la Perón, la grosse porte en bois grinça en s'ouvrant.

Tout heureux, Carl se précipita avec son petit sourire mutin, il ouvrit grand son sac.

— Des bonbons ou un sort ?

— Je suis navré jeunes messieurs, mais voilà bien longtemps que les maitres ne fêtent plus ces cérémonies païennes, s'excusa-t-il.

— Oh nous sommes vraiment désolés, nous venons d'arriver, nous ne savions pas, désoler pour le dérangement, s'excusa Frederick en attrapant la main de son frère.

— Que voilà un jeune homme bien poli, la voix venait de derrière le vieil homme.

— Monsieur est réveillé ?

L'homme s'avança, des cheveux blonds, des yeux verts translucides, une peau assez pâle.

— Encore, désolé, vraiment, aller Carl, on y va.

— Et mes bonbons alors, bouda le petit garçon.

— C'est vrai ça, Jems, donnez donc des friandises à cet adorable bambin.

— Bien monsieur, juste je me dois de vous rappeler que les seules sucreries dans cette maison sont pour monsieur Hans, précisa le major d'homme avant de s'en retourner dans la maison.

Fredrik se sentait mal à l'aise. Le maitre de maison regarda Carl avant de lui raconter.

—Tu sais les loups-garous et moi ne sommes pas très copain. Ils sont tellement impulsifs, mais je crois le pire c'est leur odeur pestilentielle.

— Fred, il est rigolo le monsieur.

— Rigolo, voilà un adjectif qui m'est rarement attribué, reprit l'homme.

Jems réapparut avec deux sacs, des sucettes et des oursons en guimauves.

— Dois-je les ouvrir, monsieur ?

— Non, il prit d'autorité les sachets et les plaça dans le sac en forme de citrouille du garçon.

— Oh merci monsieur, se réjouit Carl des étoiles dans les yeux.

— Euh merci monsieur, bonne soirée, termina Fredrik avant de tirer son petit frère par le col.

La porte se referma, Fredrik se sentit soulager cet homme été vraiment bizarre.

— Flippant le vieux Heim...

Les deux frères se retrouvèrent nez à nez avec un jeune garçon pas plus âgé que Fredrik, au visage d'ange, de magnifiques yeux d'un bleu clair, des cheveux aussi blonds que l'étrange personnage qu'ils venaient de rencontrer.

Le jeune homme s'avança, il plongea la main dans le sac de Carl pour ressortir le paquet de sucettes.

— Et c'est à moi, voleur ! s'énerva le petit garçon.

— T'inquiètes pas j'en prends juste une.

Il ouvrit le paquet et prit une à la fraise, avant de jeter je paquet dans la citrouille de Carl.

— Voilà t'es contant p'tit loup, et puis à la base se sont mes bonbons, Jems va m'entendre.

— A oui, alors t'habites ici, conclu Fredrik.

L'inconnu plaça la sucette dans sa bouche. Fredrik remarqua qu'il regardait avec insistance le piercing qu'il avait à l'arcade sourcilière.

Fredrik tira son frère, visiblement ce garçon n'avait pas envie de parler. Ils se dirigèrent vers l'allée afin de rejoindre la rue. En un éclair le blondinet se retrouva face à eux, comment avait-il fait ça. Il se rapprocha de Fredrik.

— Et on ne veut pas de souci mec.

— Oh, mais moi non plus « mec ». J'ai juste envie de t'...

Il saisit Fredrik par le cou, mais en un geste le jeune homme le plaqua au sol.

— Un petit conseil, la prochaine fois que tu t'en prends à quelqu'un, assure-toi qu'il ne soit pas judoka « mec ».

Fredrik la relâcha, énervé, il attrapa son petit frère avant de quitter la propriété.

À quelques mètres de la maison, il se tourna vers son petit frère

— Surtout pas un mot à maman, tu n'entends.

— Ouais si elle sait, t'as peur qu'elle te démonte.

— C'est ça, avoua Fredrik.

— T'inquiètes pas bouche cousu, fit-il en faisant mine de zipper ses lèvres.

Puis il courut vers la maison avec son sac de bonbons, excité à l'idée de montrer son précieux butin à sa mère.

La malédiction des jumeauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant